Page 252 - MORPHOLOGIE DES STRUCTURES
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252 L’ARC, LE CÂBLE ET LA STRUCTURE HAUBANÉE

Dans tous les cas, la charge uniformément répartie est distribuée aux nœuds divisant le tablier en n parties égales.
Chaque nœud est donc sollicité par une charge pL n, sauf les nœuds sur les appuis secondaires d'extrémités sollici-
tés par pL 2n. La charge sur le nœud sous le mât est directement transmise à l'appui central (figure 3.1.3.).

                                                             p

                                                                          H

pL pL ...                                                      ... pL pL
2n n                                                                n 2n

                                   ... 3 2 1 i = 1 2 3 ...     n2
                                                  L

                                                Figure 3.1.3.

Chaque nœud est une rotule parfaite et le tablier n'est donc sujet à aucun moment fléchissant. Cette hypothèse ne
correspond pas à la pratique, où le tablier est une poutre continue, considérée sur appuis élastiques ; elle est cepen-
dant valable lorsque le nombre d'appuis tend vers l'infini, la poutre n'ayant alors plus besoin d'aucune raideur en
flexion.

Il est aussi supposé que la contrainte induite dans les câbles par le poids propre du tablier est suffisante pour limiter
la flèche de ceux-ci. Il faut donc en général veiller à ce que l'angle ε entre le hauban le plus incliné et le tablier ne
soit jamais inférieur à 20°, sous peine de ne plus le voir capable de reprendre un effort. Cette limitation correspond
aussi ici à la non-prise en compte des effets du deuxième ordre. Il en découle que l'élancement maximum des struc-
tures haubanées est L H = 2 tan 20° ≈ 5, 495 .

L'influence du poids propre des câbles ainsi que de leurs œillets d'ancrage au mât et au tablier sur W est étudiée
après la détermination des indicateurs de volume et de déplacement sous la seule charge p.

3.2. LES INDICATEURS DE VOLUME SOUS P

3.2.1. Les haubans en harpe

– Lorsque le tablier est comprimé : W = H + 1 L ,                            3.2.1.1.
                                                  L 4H

et ce quel que soit le nombre de haubans, avec un minimum de 1 pour L H = 2 . L'angle entre les haubans et le mât

vaut alors 45° (figure 3.2.1.1.).

– Lorsque le tablier est en traction : W = H + n − 1 L ,                     3.2.1.2.
                                                    L 4n H

avec un minimum de (n −1) n pour L H = 2 n (n −1) , l'expression 3.2.1.1. étant obtenue pour une infinité de

haubans (figure 3.2.1.2.).
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