Page 21 - MORPHOLOGIE DES STRUCTURES
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                 SYNTHÈSE : INDICATEURS DE VOLUME ET DE DÉPLACEMENT D'UNE STRUCTURE ISOSTATIQUE                                                       21

– dans le cas d’une pièce fléchie, à section continue, constante et symétrique par rapport à sa fibre neutre, soumise

en un point à sa contrainte admissible σ ÷ FLH .
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V ÷ ΩL ; W = σV ÷ ΩH2 L ; soit W ÷ L lorsque ΩH 2 est constant.                                                                                       1.7.
                   FL I H H I

Pour les petits élancements, W est en outre déterminé par la limitation de la contrainte de cisaillement τ due à

l’effort tranchant sur appuis (T = nF), Sn étant le moment statique à la fibre moyenne de largeur matérielle B, on a :

τ = TSn = nFSn , soit σ = n 3 Sn avec le critère de Von Mises τ = σ 3 ,                                                                               1.8.
      IB IB                            F IB

et donc : W = n 3 SnΩ .                                                                                                                               1.9.
                        IB

L’indicateur de déplacement ∆ correspond au déplacement maximum (δ ) d’une structure unitaire (L = 1 m), en
un matériau de module d’élasticité unitaire (E = 1 Pa) , dont les éléments sont dimensionnés de manière à être sol-
licités à une contrainte unitaire (σ = 1 Pa) sous une résultante de forces d’intensité unitaire (F = 1 N).

En effet :

– dans le cas d’un treillis quelconque, selon la formule de O. Mohr (1874), et comme, toutes les barres étant solli-

citées à la contrainte admissible σ , fk =σ .Ωk :

     k =i  fk    fk1            σL  k  =i    fk1  lk                  σ  k    =i  fk1   lk ) .
                                 E  k  =1         L                   E  k    =1        L
   =
∑ ∑ ∑δ                    =                                  δ  ′  =
      k =1 E Ωk       lk                              (ou                                                                                             1.10.

où fk1 est l’effort axial (sans dimension) produit dans la barre de longueur lk par une force (ou un couple) unitaire
appliquée à l'endroit où se calcule δ (ou δ ′) et dans sa direction ;

∑ ∑donc :  ∆  =  Eδ       =  k  =i  fk1  lk           ∆′  =  k     =  i  fk1  lk     .                                                                1.11.
                 σL          k  =1       L   (ou             k     =  1       L   )

Lorsqu’un treillis est dimensionné de manière à être sollicité en tout point à sa contrainte admissible, on constate

qu’un quelconque de ses déplacements se détermine simplement par le calcul du travail d’une sollicitation unitaire

appliquée dans le sens et à l’endroit du déplacement recherché.

– dans le cas d’une pièce droite ou courbe soumise à effort axial, à section continue et constante sollicitée en un

point à sa contrainte admissible σ ou à section continue et variable sollicite en tous points à sa contrainte admissi-

ble σ = F / Ω :

δ ÷ FL     ;   δ ÷ Lσ           ; donc     ∆      =   Eδ     = constante                (δ′÷ F        ;  δ′÷σ    ; donc  ∆′ =  Eδ ′  = constante  ).  1.12.
    EΩ              E                                 σL                                       EΩ             E                σ

– dans le cas d’une pièce fléchie, à section continue, constante et symétrique par rapport à sa fibre neutre, soumise

en un point à sa contrainte admissible σ ÷ FLH :
                                                      I

δ ÷ FL3 ; δ ÷ σ L               L ; donc ∆ = Eδ ÷ L                           ( δ ′ ÷ FL2 ; δ ′ ÷ σ      L ; donc        ∆′ = Eδ ′ ÷ L ).             1.13.
     EI E                       H σL H                                                EI E               H                     σH

Pour les petits élancements, les déformations dues au cisaillement s’ajoutent.

               1E               et Ω ' = BI 2            h/2
               2 1+ν
∫Avec G    =                                                  Sn2dy (l’aire réduite, dans le cas d’une section rectangulaire pleine) :

                                                         −h / 2

δ  =  k1   FL3   +    k2  FL    , donc            ∆   =  k1  L     +  2k2     (1  +ν    )     I    H  .                                               1.14.
           EI             GΩ′                                H                                2Ω′  L
                                                                                           H
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