Page 69 - Ville verticale
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Les réseaux de la ville 67
Leur coût de fonctionnement est aussi beaucoup plus
élevé comparé aux réseaux aériens, qu’il s’agisse notam-
ment des pertes d’énergie électrique par échauffement
des câbles ou de la nécessaire ventilation mécanique des
tunnels, pour ne citer que deux exemples. Ils créent une
deuxième charge financière collective supplémentaire
et récurrente.
Leur insécurité d’usage, leur fragilité, et notre dépen-
dance à leur égard grandit avec le temps.
Alors que le débat sur la rareté de l’eau potable va
bon train, les fuites des canalisations la véhiculant repré-
sentent plus ou moins 20 % du débit global, partout dans
le monde. Les dégâts collatéraux d’effondrement du sol
et des voiries ou d’inondations s’ajoutent au gâchis finan-
cier et environnemental direct qu’elles provoquent. Les
désordres en voirie, provoqués par les accidents sur-
venant à ces réseaux, perturbent aussi régulièrement la
vie urbaine et abîment régulièrement le sol des espaces
publics.
Ces coûts d’entretien viennent ainsi créer une troisi-
ème charge financière collective supplémentaire et
récurrente.
Dans tous les cas possibles, et en particulier pour
les nouveaux quartiers et les petites villes, il faut donc
réfléchir à la mise à l’air de l’ensemble des réseaux, de
manière à les réaliser à moindre coût tant de construc-
tion que de fonctionnement et de maintenance.