Page 73 - Ville verticale
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L’architecture des tours  71

lement ou horizontalement, est à l’échelle de la maison,
du décamètre.

   La tour est à l’échelle de l’hectomètre, elle appar-
tient au paysage, comme la ville à l’échelle du kilomètre.

   Dans l’autre sens, la colonne et la poutre sont à
l’échelle du décimètre, les profilés de châssis à celle du
centimètre, le millimètre est réservé à la fissure.

   Les caractéristiques physiques et culturelles
engendrent de la même manière une succession
d’ordres de grandeur.

   Par exemple, la première à l’échelle de l’hectomètre
découle, entre autres, de la latitude qui dicte l’écart
entre les constructions.

   Les modes de vie dictent la taille des surfaces et
espaces intérieurs et extérieurs, ils sont à l’échelle du
décamètre.

   Les traditions et les habitudes culturelles dictent le
dessin à l’échelle du mètre.

   L’ornement et sa symbolique se déclinent le plus
souvent à l’échelle du décimètre. L’objet familier qui est
aussi intégré dans la construction est à l’échelle de la
main, le centimètre, voire le millimètre.

   L’ergonomie des objets qui nous entourent et la
coupe de nos vêtements se basent sur des séries de
dimensions découlant de nos données anthropomor-
phiques et physiologiques 4.

4	Collectées de manière systématique dès la fin du XIXe siècle par les
     hygiénistes allemands, elles conduisent au Modulor de Le Corbusier
     en 1945 : Le Corbusier, Le Modulor, essai sur une mesure harmonique
     à l’échelle humaine applicable universellement à l’Architecture et à la
     mécanique, Paris, Éditions de l’Architecture d’Aujourd’hui, 1949. L’ou-
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