Page 66 - Ville verticale
P. 66
64 La ville verticale
L’analyse de ce modèle et des formules et figures qui
en découlent sont riches d’enseignements. Elle montre
d’abord le coût exorbitant du réseau de la ville mono-
centrique et l’utilité de l’organisation polycentrique. Elle
montre ensuite que les réseaux de la ville verticale, tout
autre facteur restant égal, sont toujours moins impor-
tants que pour la ville plus basse.
La charge financière du réseau par m 2 de construc-
tions ɣ, pour la ville dessinée avec la règle L/H = 2
(L/H = 1) est minimum pour des bâtiments de cinq
(neuf) niveaux, quelle que soit la taille de la ville. Elle
dépend peu du nombre de niveaux lorsque cette
dernière est petite, mais est d’autant plus sensible au
nombre de niveaux lorsqu’elle est grande.
Elle décroît de manière hyperbolique en fonction du
nombre de niveaux pour la ville dessinée avec la règle
L/B, et est moins élevée que celle découlant de l’applica-
tion de la règle L/H à partir de 17 niveaux.
Les réseaux ne peuvent donc se développer que
très partiellement et de manière limitée dans une
grande ville monocentrique faite de bâtiments bas tant
leur coût est élevé.
Alors qu’à partir de 1950, la Chine s’urbanise avec une
population qui se déplace à vélo (encore maintenant),
alors qu’elle impose dès 1979 la politique de l’enfant
unique et s’écarte de ce modèle, l’Europe et les Amé-
riques en plein « baby boom » développent l’urbanisme