Page 12 - Ville verticale
P. 12

10 La ville verticale

cabines d’ascenseurs vitrées, où les conversations se
poursuivent naturellement.

   Les réseaux horizontaux de la ville monocentrique,
d’autant plus étendus que la densité de population est
faible 4, utilitaires enterrés et rues bordées de véritables
haies de voitures difficilement franchissables, ne sont
également plus payables par les pouvoirs publics, qu’il
s’agisse des coûts d’investissement, de fonctionnement
ou d’entretien.

   Les réseaux tant verticaux qu’horizontaux sont
donc à repenser de manière spatiale et pour des villes
polycentriques. Ils sont maintenant beaucoup plus com-
plexes, que ceux imaginés par les architectes et urba-
nistes de la première moitié du XXe siècle, et la question
de leur conception et de leur gestion est au centre de
notre réflexion.

     Au même titre que nos immeubles bas « clas-
siques », des immeubles hauts originaux et des grappes
de petites villes planifiées avec douceur et reflétant les
valeurs culturelles et le génie du lieu 5, sont maintenant
réalisables.

   Est-ce pour autant en toute sécurité ou nécessaire ?

4	 Le modèle industriel, basé sur l’économie d’échelle pour la produc-
     tion des biens et services et la compétition entre producteurs, qui
     les incitent à se concentrer au centre de leur aire de marché, est
     d’autant plus performant qu’il s’applique à une population impor-
     tante. Peu importe donc pour ces aspects que la ville soit mono-ou
     polycentrique pour autant qu’elle soit dense.

5	Au sens de Christian Norberg-Schultz, Genius Loci, Bruxelles, Édi-
     tions Mardaga, 1997.
   7   8   9   10   11   12   13   14   15   16   17