Page 16 - Ville verticale
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14 La ville verticale

un cas isolé 12. Elle illustre la résilience humaine mais aussi
la possibilité de développement de bidonvilles verticaux
plus sûrs, toutes proportions gardées, mais en tout cas
mieux connectés que leurs homologues horizontaux.

La question renvoie plus généralement au futur des
villes, car plus de la moitié de la population mondiale y
vit en 2014, et cela sera deux tiers en 2050 13.

   C’est en effet dans la ville dense que les gens veulent
vivre, parce que c’est là que 80 % de la richesse mon-
diale est créée et que se trouvent les opportunités,
principalement pour les femmes dans les pays en voie
de développement.

   Il s’agit en jouissant du contact essentiel avec le sol et
la nature, qui doivent rester proches, d’y bénéficier de
ses aménités culturelles, sportives et de délassement en
général, sans souffrir du trafic, de la foule, de la crimina-
lité, de la pollution et des épidémies.

   Les problèmes de pauvreté, de logement acces-
sible, d’approvisionnement en eau potable, des égouts
et immondices, du trafic et de l’encombrement, sont
cependant endémiques dans un monde en profonde
mutation, due à la communication mobile, à internet,
aux changements climatiques globaux et à une écono-
mie en difficulté.

12	 De nombreux immeubles moins élevés de 10 à 20  niveaux sont
     cependant squattés dans les villes en déshérence un peu partout
     sur la planète et abritent aussi de petites communautés verticales.

13	 « The future is cities : cities of the future », dans Spectrum, Massachu-
     setts Institute of Technology, Winter 2014.
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