Page 11 - Ville verticale
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Introduction  9

correspond à un mode de vie physiquement « hyper »
connecté bien au-delà du quartier traditionnel, demande
une organisation collective et des réseaux de plus en
plus sophistiqués.

   La direction, que cette organisation collective et ces
réseaux impliquent, est non seulement contrôlée mais
aussi dynamisée par la connectivité de la « toile » (web).

   Cette connectivité fait renaître l’individu, capable de
s’opposer au collectif, et fait aussi envisager, dès main-
tenant, la vie en hauteur dans des immeubles et villes
polycentriques d’une nature nouvelle.

L’architecture et l’urbanisme en hauteur de la seconde
moitié du siècle passé étaient associés à un sentiment
d’isolement social.

   La cabine d’ascenseur claustrophobique, où les
conversations cessent en attendant la délivrance de
l’ouverture des portes, le palier d’étage éclairé et
ventilé artificiellement, sans aucune perspective et ne
desservant que quelques portes de logements, n’offrait
en effet pas la convivialité du trottoir. Rien n’empêche
cependant, maintenant et en toute sécurité, de repen-
ser la circulation et les réseaux verticaux, à l’instar de
la rue et de son voisinage, pour y offrir soleil, éclairage
et ventilation naturels, transparence et perspectives,
et placettes ponctuant le parcours vertical dans des

	Jean Labadié : « À la recherche du ‘home scientifique’ », dans La
     science et la vie, nº 102, décembre 1925, p. 546-556. «Le ‘gratte-ciel’
     est, aujourd’hui, l’immeuble idéal pour le confort économique et
     rationnel ».
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