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quelque temps que ce l’est aussi à un coût raisonnable,
ce qui explique l’engouement actuel.
Cet engouement va de pair avec l’attrait pour la ville,
où la population mondiale se concentre de plus en plus.
Il conduit au développement quasi automatique et anar-
chique des mégalopoles tentaculaires dans un processus
industriel et financier 2 de mondialisation, de globalisa-
tion technologique, de banalisation et d’uniformisation,
propre aux sociétés dirigées collectivement.
Il va aussi de pair avec la modification de la composi-
tion de la famille au cours de ce dernier siècle.
La maison ou la ferme, abritant encore couram-
ment trois générations d’une ou de plusieurs familles au
début du XXe siècle, a graduellement été remplacée par
la maison ou l’appartement unifamilial et générationnel
après la Seconde Guerre mondiale, pour maintenant
laisser la place au petit logement, souvent pour la famille
monoparentale.
La grande maison ou la ferme correspondait à un
mode de vie autarcique à la campagne, et très peu
connectée, hors des quartiers, en ville.
Le petit logement contemporain (et probablement
le logement modulable futur, encore plus petit 3), qui
2 Le rapport du McKinsey Global Institute, juin 2012 : Urban World :
Cities and the rise of the consuming class est édifiant à ce sujet. Il
n’aborde pas, n’exclut donc pas non plus, l’émergence possible d’un
urbanisme plus réfléchi et d’une architecture plus lumineuse.
3 Le rêve « moderne » du tout petit logement modulable, où le « jeu
de chaises musicales », opéré par les meubles et les équipements,
permet de modifier l’affectation des espaces de vie selon les besoins
de la journée, voit le jour dès les années 1925.
