Page 38 - Ville verticale
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36 La ville verticale

croît, car (à connectivité égale) la charge des réseaux
augmente de manière disproportionnée.

   Les villes traditionnelles occidentales s’étaient spon-
tanément organisées, pour l’essentiel de leurs réseaux,
en ensembles polycentriques, formés de grappes de
petites villes (communes) relativement autonomes avec
leurs propres réseaux concentriques.

   L’urbanisation intense de ces dernières décennies a
rompu l’équilibre fragile de ces réseaux locaux, créant
des méga réseaux concentriques congestionnés et aux
coûts exorbitants.

Après la Seconde Guerre mondiale et dans les zones
de climat tempéré, la construction massive de barres de
logements de grande hauteur s’est faite en les implan-
tant suivant la règle L/H 20. Les immeubles étaient donc
d’autant plus espacés qu’ils étaient plus hauts (L/H supé-
rieur à 1 pour ceux de 12 m de profondeur aux façades
nord et sud, L/H supérieur à 2 pour ceux de 18 m de
profondeur aux façades est et ouest), laissant entre eux
de vastes espaces difficilement aménageables et soumis
à des courants d’air désagréables.

   Les hautes barres isolées de logements, telles que
Brusilia ou La Magnanerie à Bruxelles, ne peuvent ainsi
se concevoir qu’implantées dans de grands parcs, ce qui
consomme trop d’espace.

20	Il avait déjà été constaté, que des barres de logements organisées
     sur une trame hexagonale permettaient une densité nette supé-
     rieure à celle de la trame rectangulaire [figure 8, dessin IV].
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