Page 37 - Ville verticale
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Concilier l’habitat en hauteur et le soleil 35
(voir chapitre II) nécessaire au transport des flux entre
et dans les constructions, qu’il s’agisse des égouts et de
l’évacuation des déchets (équipement primordial pour
qu’une ville puisse exister), de la distribution d’eau, de
gaz et d’électricité, de données numériques ou encore
du déplacement humain ou du transport de biens sous
toutes ses formes.
On peut calculer qu’à densité nette constante, qu’il
s’agisse de bâtiments isolés sur trame carrée ou alignés
en continu le long des rues, le volume de ces réseaux est
minimum pour cinq niveaux puis croît avec la hauteur
moyenne des immeubles. En outre, ces immeubles de
cinq niveaux peuvent encore être confortablement
gravis à pied et ne demandent donc pas d’ascenseur.
Il s’ensuit que, respectant la règle L/H, les réseaux de
la petite ville de trois à quatre étages restent toujours
moins coûteux à construire, à opérer et à maintenir que
ceux d’une petite ville de bâtiments plus élevés, mais
aussi que ceux d’une petite ville de bâtiments plus bas.
Dans cette approche traditionnelle, cette faible
hauteur de construction est vertueuse en tous points.
Ceci implique cependant une vitesse limitée des flux.
En effet, contrairement à leur volume, les « pertes de
charge » 19 de l’ensemble des réseaux, sauf ceux trans-
portant la matière, diminuent avec l’accroissement de la
hauteur moyenne des immeubles.
Comme nous le verrons, ce modèle n’est cependant
plus viable lorsque la taille de la ville monocentrique
19 Elles sont proportionnelles au carré de la vitesse de l’écoulement.