Page 40 - Ville verticale
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38 La ville verticale
La règle L/B
À la vision de l’ombre portée dans le plan vertical condui-
sant à la règle L/H, dépendant de l’orientation, mais indé-
pendante de la largeur B du bâtiment, s’ajoute, pour les
tours, la vision de l’ombre portée dans le plan horizontal
conduisant à la règle L/B, indépendante tant de la hauteur
de la tour que de son orientation, mais dépendante de
la plus grande largeur B de la tour vue d’un point donné.
Cette règle régit le laps de temps acceptable pendant
lequel un point donné d’un bâtiment est dans l’ombre
d’un autre. Ce temps correspond à l’angle formé par les
2 rayons émis vers le point donné en frôlant tangentielle-
ment la silhouette de la tour (B).
Cet angle sera ainsi, et par exemple, de 15° pour une
heure d’ombre acceptable sous nos latitudes (et de 30°
pour deux heures, sous les tropiques) correspondant
à une valeur de L/B de 3,8 (et 1,87), L étant la distance
entre façades 22 [figures 12 et 13].
Imaginons des tours de plan carré de 30 m de côté 23
implantées sur une trame carrée. Chaque tour est
22 Ce modèle théorique ne sert qu’à baliser la pensée et l’action. La
consultation de Google Earth 3D illustre combien cette règle est
restrictive : les immeubles élevés sont en réalité souvent beau-
coup plus proches dans le cœur des villes. Manhattan en est un bel
exemple.
23 À nouveau, les tours réelles n’ont évidemment pas toutes 30 m de
côté. Elles ont des plans de formes variées et de surcroît parfois
différents d’étage à étage. Cette hypothèse réductrice est donc
proposée pour échafauder un modèle théorique de référence.