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112 La ville verticale
La démographie s’invite aussi dans la réflexion ; elle
est à mettre en regard avec l’évolution de nos mœurs
et l’inquiétude relative à l’économie.
Beaucoup de ces logements près du sol construits à
partir de 1945, tout comme le capital financier et indus-
triel, sont la propriété des seniors et ont vieilli avec eux.
Ils sont difficiles à transmettre, en l’état, aux généra-
tions suivantes et reflètent en outre des valeurs passées
très éloignées des leurs.
Il nous faut aussi commencer à gérer beaucoup plus
énergiquement la question de la pénurie des terres
agricoles et naturelles, comme nous avons dû nous y
résoudre, il y a vingt ans à peine pour l’eau potable et
l’énergie.
Rêvons un peu : le coût du sol « vert » croîtra inévitable-
ment beaucoup plus vite que celui de la construction. Il
deviendra économiquement avantageux pour un pro-
priétaire de restituer à la nature des surfaces actuel-
lement asphaltées et bétonnées ou occupées par des
logements proches du sol, dont la valeur résiduelle sera
de plus en plus faible.
La loi du marché induira ainsi naturellement, aussi en
Occident, l’acceptation pragmatique de la ville verticale.
Son acceptation culturelle découlera probablement
de l’évolution de la société sous la troisième révolution
culturelle NBIC.
Pour n’évoquer que le « I » (l’informatique), la décen-
tralisation de l’échange d’informations – et l’activité
humaine qui en découle – s’accélèrera au rythme de