Page 112 - Ville verticale
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110 La ville verticale
à raison de 1,1 % à 1,6 % l’an ; soit que la ville, hors monu-
ments classés, se « reconstruit » sur 60 à 90 années 4.
À défaut de données disponibles, faisons l’hypothèse
qu’il en va ainsi aussi pour les réseaux.
En moins de cinquante ans la moitié des construc-
tions en ville est ainsi rénovée ou reconstruite.
La pression environnementale est en particulier
très forte sur les constructions érigées ces cinquante
dernières années, pour beaucoup sans grande qualité
constructive.
La reconstruction, plus verticale, densifie la ville exis-
tante et devrait favoriser son développement polycen-
trique pour limiter l’augmentation de la demande sur
les réseaux.
4 Le cas de Bruxelles est illustratif. Les statistiques relatives aux
demandes de permis de bâtir (qui ne sont disponibles à l’Institut
national des Statistiques qu’à partir de 1996, alors que les données
sont recueillies depuis 1962 !) font état d’une moyenne annuelle (sur
les 18 ans, 1996-2013) de 95 500 m 2 de démolition (30 % de loge-
ments), de 1 260 000 m 2 de rénovations (54 % de logements) et de
797 000 m 2 de constructions neuves (62 % de logements). La surface
brute développée P était de 98 481 952 m 2 (en 2001) pour 964 405
habitants, soit 102 m 2/h. En ajoutant les statistiques précitées pour
la période de 2001 à 2012 inclus, soit 1 383 085 m 2 de démolitions
(30 % de logements) 19 009 967 m 2 de rénovations (56 % de loge-
ments), 10 580 086 m 2 de constructions neuves (51 % de logements),
la surface brute développée P serait de 107 679 453 fin 2012, pour
1 138 854 habitants, soit 95 m 2/h. Il est aussi intéressant de noter que
l’empreinte au sol des seules constructions (C) était en 2001 de
33 259 906 m 2 pour une surface de territoire, hors Forêt de Soignes,
de 144,43 km 2 soit C/S = 23 %. (source : sprb.irisnet.be).