Page 111 - Ville verticale
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Où et comment ?  109

aéroportuaires, sur lesquels certains quartiers verticaux
se sont d’ailleurs déjà développés.

   Ces derniers, marqués par un urbanisme, une
architecture et des modes constructifs conformes aux
dogmes réducteurs du constructivisme moderniste,
peuvent être assez aisément restructurés et trans-
formés pour (enfin) tirer profit des avantages de la
construction en hauteur.

   Il serait souhaitable que la hauteur de leurs construc-
tions soit à cette occasion, substantiellement augmen-
tée, ce qui pose la question de la réimplantation de
nombreux petits aéroports régionaux 3.

   À côté des friches industrielles et ferroviaires, il y a
aussi les vastes banlieues, avec leur habitat pavillonnaire,
qui se sont développées à partir des années 1950.

   Elles sont financièrement insoutenables à terme tant
pour la collectivité que pour les habitants eux-mêmes.
Elles génèrent un isolement social de même nature que
celui des tours actuelles.

   Mais qu’en est-il de la durée de vie des villes exis-
tantes ou de leurs quartiers à l’échelle des siècles ?
Quelle est la durée de vie de leurs constructions ordi-
naires et de leurs réseaux ?

   Pour la plupart de nos anciennes villes européennes
et à l’exclusion de bâtiments et sites remarquables (10 %
de la ville), il est raisonnable de considérer que le reste
des constructions (90 %) est renouvelé en profondeur

3	 Le développement vertical d’Anvers est ainsi empêché par le trafic
     aérien du petit aéroport de Deurne.
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