Page 97 - Entre ombre et lumière
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L’ombre
de la main de l’homme et sa matérialité témoigne
de son époque.
Le dessin 7 doit simultanément répondre aux
règles intangibles de proportions 8 et de lisibilité
pour émouvoir et porter en lui l’intelligence de
la construction 9.
Il s’exprime dans le champ des sept ordres de
grandeurs perceptibles, du millimètre au kilo-
mètre avec le mètre en son centre et m’inspirent
l’analogie avec les sept octaves d’un clavier de
7 Même celui concernant les programmes architecturaux
« nouveaux », tels que ceux liés au transport, au travail ou
encore à la santé, doit répondre aux mêmes règles.
8 Redécouvertes par Hans Dom van der Laan, (voir note nº 82).
Elles renvoient au triangle de Pythagore 3/4/5 et au rapport φ tel
qu’il découle de l’équation φ = φ³ +1 et répondent aux règles de
proportion qui régissent l’espace (tridimensionnel) tout comme
le nombre d’or φ, tel qu’il découle de l’équation φ = φ² + 1, régit
le plan (bidimensionnel). C’est ainsi qu’au gré du dessin, et en
particulier du dimensionnement des parties de la construction,
j’ai appris les vertus des dimensions de base de 135 cm en plan et
de 180 cm (4/3 × 1,35) en élévation, avec leurs multiples et sous
multiples (en cm) 135 / 112,5 / 90 / 67,5 / 45 / 22,5 / 11,5 / 5,675 /
2,8375,… et 135 / 157,5 / 180 / 202,5 / 225 / 247,5 / 270 / 292,5 / 315
/ 337,5 / 360…
9 Le trait à la main qui précise le détail constructif au fur et
à mesure de l’élaboration du dessin jusqu’au plan d’atelier
est maintenant puissamment complété par l’élaboration de
la « maquette numérique » intelligente (BIM : Building Infor-
mation Modeling) avec ses composants tridimensionnels,
auxquels il peut être attribué diverses caractéristiques en
permettant l’exploitation par tous les progiciels utiles tels que
ceux de calcul de structure, de physique du bâtiment, ou de
coûts. Il s’agit d’une réelle révolution dans la manière de penser
la construction.
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