Page 99 - Entre ombre et lumière
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L’ombre
Leurs tolérances dimensionnelles s’additionnent
cependant, imposant un joint entre eux, lorsqu’ils
sont assemblés pour former la construction.
Cette dernière, de plus grande taille (à l’échelle
du décamètre voire de l’hectomètre) est donc
moins précise. Le joint est généralement d’une
largeur constante (de l’ordre du cm) et relie
toujours deux volumes parallélépipédiques ou
cylindriques quelles que soient leurs positions rela-
tives ou la forme et les matériaux des composants.
Ce joint est central dans l’art de construire.
Il doit être réfléchi et conçu avec la plus grande
attention dès le début du dessin tant il peut être
déterminant dans le choix-même des détails
constructifs et des matériaux envisagés. Il doit
aussi être conçu pour permettre tant le rempla-
cement d’un composant sans abîmer ceux qui
l’entourent, que la démontabilité de l’ouvrage.
Lorsqu’il concerne deux composants fixés
l’un à l’autre, le joint est l’élément de solidarisa-
tion ou se conjugue avec lui.
Le mortier solidarise ainsi, dans les trois
dimensions, blocs et briques, de pierre, terre ou
terre cuite, tout en formant le joint. Il assure aussi
l’étanchéité à l’air et, ou à l’eau. Les composants
doivent présenter une épaisseur minimum pour ce
faire : de l’ordre du décimètre. Un réseau d’ombres
est toujours assorti aux ressauts dans le plan ou
hors de celui-ci tant du joint que des composants.
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