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et de New York, mais aussi la statue de la Liberté et la
tour Eiffel de Paris.

   Les progrès en technologie des matériaux conduisent
maintenant à disposer de bétons (jusqu’à 100 MPa) et
d’aciers (jusqu’à 700 MPa) plus résistants, à moindre
coût relatif, et sans que l’augmentation de cette résis-
tance s’accompagne de celle de la raideur 2.

   La structure réalisée avec ces matériaux très résis-
tants est donc plus légère mais aussi plus souple.

   La raideur nécessaire, pour limiter sa déformation
horizontale sous l’effet du vent, doit alors être recher-
chée dans la morphologie de la tour 3.

   Elle peut être obtenue en réduisant son élancement,
c’est-à-dire, pour une hauteur H donnée, en élargis-
sant la largeur B de la tour 4. Il faut alors en creuser le
volume capable, pour assurer l’éclairage et la ventilation
naturelle de tous ses espaces habitables, comme je l’ai
proposé pour la tour de 450 m de hauteur à la tête de
La Défense à Paris. Son enveloppe photovoltaïque mul-

2	 Le module d’élasticité E caractérise la raideur du matériau. Aussi
     appelé module de Young, il exprime (en Pa) le rapport entre la
     contrainte σ (en Pa) dont le matériau est le siège sous la défor-
     mation ε et cette déformation (nombre adimensionnel). E est
     constant pour l’acier (210 GPa) et proportionnel à √σ pour le béton
     (E = 20 GPa pour σ = 10  MPa).

3	Voir Philippe Samyn, Étude de la morphologie des structures, à l’aide
     des indicateurs de volume et de déplacement, Académie Royale de Bel-
     gique, Mémoires de la Classe des Sciences, 3e série, t. V, Bruxelles,
     2004.

4	 Le record d’élancement actuel pourrait bien être celui de la tour
     de logements (dont le chantier débutera sous peu) 111 West 57th
     street à Manhattan : haute de 400 m, elle présente un H/B = 24 !
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