Page 91 - Ville verticale
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La construction des tours  89

moment à la redéfinition des critères de sécurité appli-
cables entre autres aux bâtiments élevés.

   Si la protection absolue n’existe pas, et ce quelle que
soit la hauteur des bâtiments, il est maintenant possible
de les faire résister à des attentats convenus 7.

   Il s’agit d’assurer la sécurité des personnes, tant à
l’intérieur qu’à l’extérieur du bâtiment.

   Celui-ci est ainsi divisé en compartiments de manière
à ce que, leurs occupants évacués, chacun d’eux puisse
supporter une explosion ou le cycle complet d’un incen-
die (de son ignition à son extinction naturelle), sans
affecter l’intégrité et l’habitabilité ni du bâtiment ni celle
des compartiments voisins et sans nécessairement avoir
recours aux pompiers.

   Cela implique de contenir les effets thermiques et
la propagation de la fumée et des flammes à la zone
sinistrée.

   La construction traditionnelle en terre ou en briques,
voire en béton, résiste sans difficultés aux incendies les
plus sévères. Ce n’est pas le cas des structures en bois
(qui permettent aussi des bâtiments élevés) et encore
moins de celles en acier, qui demandent protection. Les
premiers bâtiments élevés en acier sont protégés par
des plaques ou enduits à base d’amiante, et ce dès la

7	 L’EUROCODE EN 1990 (2003) précise en section 2.1 (4)P : « Une
     structure doit être conçue et exécutée de telle sorte qu’elle ne soit
     pas endommagée par des évènements tels qu’une explosion, un
     choc et les conséquences d’erreurs humaines, de façon dispropor-
     tionnée par rapport à la cause initiale. Les évènements à prendre en
     compte sont ceux convenus pour un projet individuel avec le client
     et l’autorité compétente ».
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