Page 87 - Entre ombre et lumière
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Lumière, transparence et reflet
d’un IRC standard de 80 % seulement, ce qui en
limite longtemps l’usage aux bâtiments indus-
triels ou de bureau.
Il existe cependant des tubes présentant un
IRC proche de 95 %, (mais avec une perte d’ef-
ficacité lumineuse de 5 à 10 %). Sa qualité de
lumière, bien qu’un peu plus « froide » (4 500°K
au lieu de 2 700°K), n’a rien à envier à celle de
l’ampoule incandescente. Le tube fluorescent
est donc bien encore la source lumineuse la plus
vertueuse, jusqu’à la fin du XXe siècle, pour un
éclairage diffus.
La production d’électricité, très locale au
début du XXe siècle, se concentre progressi-
vement, sa distribution étant assurée par des
réseaux autonomes de câbles en très haute
tension pour limiter les pertes 98. Les défaillances
de ces productions locales autonomes et les crises
pétrolières successives conduisent, dès les années
septante, à l’interconnexion et à la densification
des réseaux. Après d’interminables négociations,
un compromis voit le jour, en vertu duquel la
fée électricité dispense son énergie à une tension
standard de 220 Volts en étoile, ou 380 Volts
98 On se rappelle que la puissance vaut P = V.I (Différence de
potentiel fois l’intensité du courant électrique) et que les pertes
en chaleur valent ΩI² (résistance Ω du conducteur fois le carré
de l’intensité I du courant électrique). À puissance transportée
constante l’augmentation de V par 10 réduit donc les pertes par
100.
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