Page 85 - Entre ombre et lumière
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Lumière, transparence et reflet
phoniques à la fin du même siècle, puis par celui
des fibres optiques à la fin du XXe siècle. L’éclai-
rage public naît, améliorant non seulement la
sécurité de la rue mais aussi celle des bâtiments,
dont les dispositifs de protection contre l’intru-
sion s’allègent. Les grands centres urbains de
distribution de biens et de services s’organisent
et les moyens de transport se développent.
La vie nocturne prend une nouvelle dimen-
sion, la lecture et l’acquisition du savoir livresque
en particulier. La mauvaise habitude est aussi
très vite prise de convoquer l’éclairage électrique
pendant la journée.
Les constructions urbaines, dorénavant
« branchées » en sont progressivement mais
profondément modifiées, alors que les bâti-
ments isolés hors de la ville gardent longtemps
encore leur physionomie autarcique et protégée.
Le logement urbain, par exemple, peut se passer
de cave à charbon, de déchèterie et de compost,
de garde-manger, de buanderie et de lingerie,
de cave et de grenier, les services rendus autre-
fois par ces espaces auxiliaires l’étant mainte-
nant par les réseaux 95. L’éclairage électrique
ne produit ni flamme, ni émanation gazeuse et
95 Le système atteint ses limites, il se met de plus en plus en désé-
quilibre avec la nature. En particulier, le coût des réseaux par
unité de surface construite augmente de manière exponentielle
avec la taille des villes, forçant soit l’isolement social, soit la
faillite des finances urbaines (voir La ville verticale, op. cit.).
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