409-AKADEMISCH ZIEKENHUIS (AZ) VRIJE UNIVERSITEIT BRUSSEL

La première phase fait suite à une étude de plan-masse portant sur l’entièreté du site de la clinique universitaire. Les enjeux les plus urgents de cette étude sont la disposition des parkings et la création de surfaces supplémentaires permettant de libérer les zones à restructurer.

Le présent projet constitue la première phase du projet d’ensemble et vise à désengorger les bâtiments existants pour permettre la réorganisation successive, dans un processus “à tiroirs”, des différents services.

La volumétrie du bâtiment est le résultat d’une étude assez longue, étant donné son implantation en vis-à-vis d’un imposant bâtiment de 9 étages. Plusieurs options ont été envisagées, parmi lesquelles l’enfouissement de deux étages dans le sol : cette solution présente l’avantage de préserver la surface de terrain à bâtir, ressource rare et de grande valeur non seulement pour l’hôpital mais aussi pour la ville.

Pour des raisons techniques (déblais, pompages des eaux usées) et psychologiques (postes de travail en sous-sol sans lumière de jour), la solution d’enfouir les laboratoires, même sur un seul niveau, n’est pas retenue. La morphologie de la proposition combine  les avantages d’une construction enterrée et ceux d’un immeuble hors sol.  Le bâtiment apparaît comme une ondulation du terrain qui prolonge le relief naturel des abords. Cette ondulation sera prolongée dans le futur sur les toitures du parking. L’habillage des façades longitudinales par un complexe rétenteur d’eau et terre volcanique pourvu  de lierre et plantes rampantes permet de fondre le bâtiment dans le site sans cacher les bâtiments existants ni s’imposer à eux.

La vue sur Bruxelles à partir de l’hôpital est ainsi maintenue et la 5e façade, c’est-à-dire la toiture recouverte d’un tapis de verdure, est également d’aspect plus avenant en comparaison avec une toiture plate traditionnelle.

La forme du bâtiment découle également du programme.  Les plateaux plus étroits, situés au sommet, sont affectés aux bureaux, tandis que les larges niveaux polyvalents et flexibles des niveaux inférieurs accueillent les laboratoires.

Ces laboratoires d’analyse fonctionnent en duplex sur deux niveaux; des couloirs périphériques ceinturent les surfaces de laboratoires et les bureaux des laborantins. Cet espace joue le rôle de tampon thermique, en complément à la façade épaisse plantée et sert d’espace de détente, la relation entre les deux étages étant favorisée par cet espace de double hauteur. L’habillage de ses parois et l’aménagement de l’espace ne sont pas déterminés par les réglementations d’hygiène des laboratoires. Les revêtements de mur peuvent dès lors être en bois. Les cloisons vitrées qui le séparent des laboratoires empêchent son utilisation  comme lieux de stockage “sauvage”. Le schéma habituel de l’hôpital ou du laboratoire reçoit ici une ambiance plus humaine, propice au travail journalier et stimulante pour les échanges entre collègues.

À long terme, les extensions prévues au plan masse sont garanties : l’extension par ramification jusqu’au parking ou simplement la démolition d’un bâtiment adjacent, appartenant actuellement à la Croix Rouge, permettront d’agrandir soit la polyclinique, soit le nouveau bâtiment.

La connexion avec le bâtiment de la polyclinique permettra ce jour-là une liaison couverte plus simple avec l’entrée principale. D’autre part, dès à présent, la jonction entre le pignon nord et le bâtiment de l’entrée principale par un pont transparent permet de créer un auvent où les fumeurs peuvent se délasser confortablement à un endroit plus approprié que l’entrée même du centre hospitalier.

Les noyaux de communication verticale sont implantés de façon à créer de grands plateaux flexibles et modulables tout en respectant les extensions futures.  Situés en façade (pignons sud et nord), ils font bénéficier les usagers de la lumière naturelle, tout comme les couloirs périphériques, à des endroits de passages fréquents. Les façades sud et nord sont habillées de métal déployé afin de tamiser la lumière et d’éviter les fortes surchauffes.

Les hautes ouvertures ponctuelles au droit des laboratoires permettent à la lumière naturelle de pénétrer profondément dans le bâtiment. Par contre, les bureaux de l’étage supérieur bénéficient d’ouvertures en longs bandeaux permettant des vues panoramiques. Une large terrasse végétalisée y longe les fenêtres.

Document E41_01/409-2 -Fr Édition du 2007-06-20

Photos: Marie-Françoise Plissart
Modèle: Andrès Fernandez