578-NOUVEAU BATIMENT ADMINISTRATIF POUR LA COMMISSION EUROPEENNE JMO2

Plateau du Kirchberg, Luxembourg.

(2010-2011); (01-578). Concours restreint sur invitation.

Services réalisés :

– Urbanisme.
– Architecture.
– Stabilité (avec Arcadis).
– Techniques spéciales (avec Arcadis).
– Physique du bâtiment (avec Arcadis et Daidalos Peutz)).
– Paysage.
– Trafic et voiries (avec Arcadis).

Description :

L’Administration des Bâtiments publics du Grand-Duché de Luxembourg lance en avril 2010 un concours international d’architecture restreint relatif au projet de complexe administratif Jean Monnet 2 pour la Commission européenne sur le Plateau de Kirchberg à Luxembourg.

Le bâtiment Jean Monnet 1, construit en 1975, ne répond plus aux besoins des services de la Commission qui l’occupent, en raison de sa vétusté et de l’accroissement des affaires à traiter, suite notamment aux récents élargissements de l’Union européenne.

Le site du futur Jean Monnet 2, délimité par le Boulevard Konrad Adenauer et par les rues Erasme et Antoine de Saint-Exupéry, fait partie d’un vaste îlot que le plan d’aménagement prévoit de subdiviser en deux parties par le déplacement de la rue Albert Wehrer.

Le complexe administratif comprend les bureaux pour le personnel et d’autres fonctions connexes, comme le data centre, le centre de conférences, les restaurants, la bibliothèque, les surfaces logistiques et les parkings.

L’éclairement naturel (daylight) :

La forme du projet découle d’abord de l’orientation optimale est-ouest des barres de bureaux, de façon à donner aux façades principales une orientation rigoureusement nord et sud.

Cette disposition permet de profiter au mieux des apports solaires thermiques et de répartir de façon optimale l’éclairement naturel des espaces.

La demande de réaliser un bâtiment “Nearly Zero Energy” impose non seulement une isolation et une étanchéité de l’enveloppe très poussées mais aussi et surtout un éclairement naturel aussi abondant que possible, en vue de réduire les consommations liées à l’éclairage électrique.

La largeur de chaque barre est donc réduite au minimum (11,70 m) et offre une profondeur de bureaux de 4,80 m de part et d’autre d’un couloir central confortable de 1,90 m de largeur.

La distance de 17 m entre les barres est le résultat d’une étude visant à offrir un confort de lumière naturelle satisfaisant aux bureaux disposés aux étages inférieurs. Conformément aux critères de la certification BREEAM, la qualité de l’éclairement naturel  est aussi associée à la possibilité, pour les usagers, de voir le ciel de leur bureau et d’avoir une bonne vision vers l’extérieur.

Les parties du bâtiment moins éclairées naturellement, notamment dans les angles aigus au croisement des ailes avec la barre diagonale, sont évidés pour créer des puits de lumière verticaux et rendre localement transparente la barre diagonale elle-même.

L’unité et la cohérence du complexe :

Le programme du bâtiment est vaste et complexe, un grand nombre de personnes étant appelés à travailler ensemble, et le risque à éviter est la création d’un labyrinthe. Les différentes barres de bureaux sont reliées entre elles par une barre diagonale qui les croise à 45° et qui relie aussi les bâtiments de la première phase à la tour, ainsi qu’à la partie du projet à réaliser en seconde phase.  A l’issue de cette  phase, le complexe apparaîtra comme un ensemble unique et cohérent dans ses formes. La barre diagonale trouve un sens urbanistique dans son alignement avec l’axe de la Cour de Justice européenne.  Elle a pour fonction principale de relier les différentes ailes entre elles et de concentrer l’ensemble des services communs (ascenseurs, escaliers, sanitaires, salles de réunions, points de rencontre).  Cette disposition crée des lieux privilégiés de rencontre et de communication entre les différents services et matérialise en même temps un axe d’orientation particulièrement clair à travers l’ensemble du complexe.

La clarté des accès :

La barre de communication centrale ordonne aussi clairement les accès principaux : l’accès des personnes, côté sud-ouest (face à la nouvelle place au cœur du quartier européen) et l’accès des marchandises, côté nord-est (sur la rue Erasme, près du boulevard Konrad Adenauer) sont disposés symétriquement à ses deux extrémités. L’accès principal vers le parking souterrain se fait par la rue Antoine de St Exupéry, comme préconisé par le programme, un deuxième accès étant prévu en deuxième phase sur le côté ouest de la tour.

La disposition des services d’intérêt commun :

Au rez-de-chaussée le hall public occupe le coin sud-ouest.  Le hall semi-public se prolonge sur l’axe diagonal et constitue une sorte de rue intérieure, de double hauteur libre, qui dessert les différents services d’intérêt commun. Cette même rue intérieure est utilisée par les fonctionnaires et les visiteurs comme accès vers les bureaux aux étages supérieurs et vers les parkings, ainsi que vers les surfaces logistiques et le data centre aux étages inférieurs.

Les services de restauration sont disposés au sud de la barre diagonale pour bénéficier d’un meilleur ensoleillement.  Au nord sont disposés le centre de santé (sur deux niveaux, rez-de-chaussée et -1) et le centre de conférence (sur deux niveaux, rez-de-chaussée et +1).

L’accès indépendant du centre de santé se fait par la rue piétonne, au coin avec le boulevard Konrad Adenauer, via le parking vélo. Les cycliste peuvent ainsi profiter aisément des vestiaires et des services du centre de santé.

Le centre médical, en phase 2, se situe près du boulevard Konrad Adenauer de manière à placer l’ambulance en position privilégiée en cas d’urgence.

La cour triangulaire au nord-ouest de la tour est couverte par une verrière qui la protège des courants d’air turbulents générés par la tour elle-même. Cet espace peut s’ouvrir au public pour des expositions ou autres événements.

Les bureaux :

Les étages du +2 au +8, en première phase, et du +2 au +24, en deuxième phase, sont dédiés aux bureaux. La conception des espaces des bureaux est guidée par deux critères principaux : la qualité de l’espace de travail (suivant les critères du BREEAM) et la flexibilité.

1) La qualité de l’espace de travail est basée sur plusieurs choix déterminants :

–  La possibilité d’ouvrir les fenêtres ;

–  La possibilité de jouir d’un éclairement naturel maximal pour tous les bureaux, d’une bonne vue vers l’extérieur et vers le ciel grâce à la faible profondeur des bâtiments (11,70 m). Les modules de façade de 1,30 m, alternativement ouvrants et fixes, sont vitrés sur toute leur largeur et, en hauteur, du niveau du plan de travail (75 cm au-dessus du sol) jusqu’au plafond. Des stores extérieurs sont prévus pour la protection solaire en période chaude ;

– La possibilité, dans la tour et sur les pignons à rue des ailes basses, de profiter d’un espace extérieur. Les façades en bois sont, en effet, pourvues de balcons extérieurs protégés contre les intempéries par un rideau en lamelles de verre extra-clair ;

– Une hauteur sous plafond continue de 2,80 m, sans faux-plafond, toutes les installations techniques étant contenues dans l’épaisseur du plancher ;

– Un système de contrôle de la température intérieure basé principalement sur des surfaces radiantes (dalles rafraichies par le “night cooling” en été) et des éléments de plafond actifs pour la régulation en période très chaude.  La ventilation hygiénique est suffisante pour le chauffage en hiver et la régulation de la température en mi-saison ;

2) La flexibilité dans l’organisation des espaces de travail est obtenue par une série coordonnée de choix techniques :

– Les circulations verticales (en dehors des escaliers de secours en bout d’ailes) et les services sont concentrées sur l’axe de la barre diagonale, libérant ainsi complètement les plateaux de bureaux ;

– Les colonnes sont disposées en façade, laissant les plateaux libres sur toute leur largeur (11,70 m) ;

– Les poutres métalliques alvéolaires à ouvertures hexagonales sont disposées dans l’espace de plancher surélevé.  Ce système “inversé” a plusieurs avantages : les poutrelles métalliques ne doivent pas être protégées contre le feu, le plafond est complètement plat (ce qui simplifie la disposition des cloisons) et les poutres elles-mêmes constituent le support du plancher surélevé, lequel en devient plus économique ;

– Les conduits d’amenée et de reprise d’air ainsi que les câblages sont disposés dans l’espace du plancher surélevé, ce qui libère complètement le plafond ;

– Les dalles du plancher surélevé sont réalisées en sulfate de calcium (matériau à haute résistance, à très basse émission de CO2, incombustible, avec de très bonnes propriétés acoustiques) avec une finition possible en différents matériaux suivant la fonction (pierre naturelle, linoleum, bois ou moquette). La haute densité des dalles (environ 1.600 kg/m³) offre également une masse thermique supplémentaire qui contribue à l’inertie thermique du bâtiment.

Crédits:

Architecture and Engineering:
Philippe SAMYN and PARTNERS All projects are designed by Philippe Samyn who also supervises every drawing

Structural Engineering:
Philippe SAMYN and PARTNERS with SETESCO (sister company 1986-2006) or INGENIEURSBUREAU MEIJER (sister company 2007-2015) if not mentioned

Services engineering:
Philippe SAMYN and PARTNERS
with FTI (sister company since 1989)
if not mentioned


01-578
OFFICE BUILDING JEAN MONET, LUXEMBOURG (LU)
Client: Grand-Duchy of Luxembourg
Architecture:

Architecture
Pour Philippe SAMYN and PARTNERS sprl ©:

Principal and design partner: Ph. Samyn
Partner in charge: B. Calcagno.
Associates: Gh. André, L. Barbarito, C. Bazier, S. Buemi, M. Calin, B. Capelle, J. Ceyssens, Th. Cooreman, F. Defrenne, S. Dehasque, N. Duvivier, D. Gundes, O. Jottard, C. Lizin, D. Spantouris, Q. Steyaert, S. Tourbach, K. Mastej, D. Mélotte, F. Milan, Th. Naessens, E. Papacosta.

For iPlan by Marc Gubbini Architects :

Administrators: M. Gubbini, M. Battistutta

Structure: Structural engineering: ARCADIS Belgium – Engineering and Consulting (Olivier De Temmerman)
Services:

Services engineering: ARCADIS Belgium – Engineering and Consulting (Michel Langhendries)

Traffic engineering: ARCADIS Belgium – Engineering and Consulting (Mark Keppens)

Economist: Bureau Michel Forgue (Michel Forgue and Elie Durand)

Building Physic & Acoustic: Daidalos Peutz (Filip Descamps and Paul Mees)

Pictural integration: Georges Meurant

Photographies :

© Photos modèle : Andres FERNANDEZ MARCOS
© Rendus : Polygon Graphics – Stijn STRAGIER

142,290 m² above ground, 77,323 m² underground; 2010 (01/578).

Limited entry competition by invitation only.

Modèle
Rendus
Dessins

For plans sections and elevations, please refer to the archives section of the site available from the “references” menu.

578-NOUVEAU BATIMENT ADMINISTRATIF POUR LA COMMISSION EUROPEENNE JMO2DEBBA