Page 52 - Ville verticale
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50 La ville verticale
Nous assistons maintenant à un mouvement inverse de
décentralisation.
C’est par exemple le cas pour une bonne partie de la
grande distribution, de l’activité industrielle, du secteur
des soins de santé ou de l’enseignement ou encore pour
la production alimentaire 1 et celle de l’énergie.
Cette redistribution est un progrès majeur pour
l’humanité, elle permet techniquement à chacun d’accé-
der dans sa petite ville aux ressources nécessaires pour
satisfaire, entre autres, ses besoins alimentaires, de
soins, d’éducation et de libre choix.
Si elle n’éradique pas la violence et le trafic d’in-
fluence, elle les rend plus perceptibles, leur intensité et
importance de plus en plus inacceptables, ce qui devrait
permettre d’améliorer la gestion de la ville.
En ville, le nouvel outil de communication virtuel
complète, mais ne remplace ni la communication phy-
sique, sociale, affective, ni les flux de matières et d’éner-
gie.
Le vieux modèle de grande ville polycentrique orga-
nisée en petites villes (quartiers), mis à mal par l’émer-
gence des grandes villes monocentriques, retrouve ainsi
sa légitimité.
Toute collectivité appelle un lieu de rencontre, qu’il
s’agisse de la maison avec son séjour, du village avec sa
1 La production alimentaire locale, par de petites exploitations
agricoles et maraîchères, est à encourager tant ses répercussions
sociales, économiques et environnementales sont importantes. La
ville verticale y est particulièrement propice.