Page 51 - Tussen binnenstad en spoor - Leuven 2003

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Galerij op het gelijkvloers die ook het
station met de loopbrug verbindt.
Galerie au rez-de-chaussée reliant aussi la Communauté Flamande a choisi un site proche
la gare à la passerelle.
Gallery on the ground level, which also
links the station to the footbridge.
© SAMYN AND PARTNERS
(Pascal MONNIEZ & Frédéric CLESSE).
Samyn & Partners ont participé au concours pour
le nouveau Vlaams Administratief Centrum (VAC).
Comme pour le premier bâtiment VAC à Hasselt,
d’une gare. Le PPA élaboré par le professeur
Marcel Smets stipule les exigences urbanistiques
du projet. Ce PPA ne laissait pas grande liberté
aux participants, qui ont tous dû proposer un bâti-
ment constitué d’un long socle se terminant par
une tour.
Dans ce cadre strict de prescriptions, Samyn a
opté pour un socle en forme de balancier, faisant
écho à la forme de base du site de construction.
Cette courbure libère le bâtiment du mur de sou-
tènement du chemin de fer. Côté rue, une partie
est découpée et aménagée en zone verte, une
solution également proposée dans le projet
retenu qu’ont introduit Gigantes & Zanghelis. Un
espace ouvert est créé de cette manière pour le
public sur les deux longs côtés.
Comme toujours, Samyn choisit un bâtiment d’une
composition structurelle transparente. Le socle est
divisé en deux zones séparées par un espace cen-
tral ouvert, couvert par une verrière sur toute la
longueur du bâtiment, se prolongeant sous la tour.
Le volume d’accueil bénéficie ainsi d’un éclairage
naturel suffisant. Cette zone forme la colonne ver-
tébrale du socle. Quatre noyaux espacés de 36
mètres contiennent les circulations verticales et les
toilettes et rythment ainsi le long espace intérieur.
Le bureau Samyn prend toujours pour points de
départ une édification claire et une flexibilité fonc- Le terrain à bâtir, étroit et long, situé entre la gare sage des trains entraîne sur un niveau de bruit de
tionnelle maximale. Le système modulaire offre ici
une diversité de solutions de bureaux. Le module
de base est de 1,80 mètre, de sorte que le bureau
standard reçoit une largeur de 3,60 ou 5,40 mètres
pour une profondeur de 5,40 mètres.
La longue rue intérieure, le long du mur de soutè-
nement des voies, est également couverte par une
verrière et conçue comme une salle de guichets
accompagnée d’un espace d’exposition perma-
nent, accessible tant depuis la gare que depuis
l’entrée principale sous la tour. Tous les espaces
de bureau ont un éclairage naturel et peuvent être
ventilés naturellement. Tous sont équipés de
portes-fenêtres et de balcons, ce qui confère à la
façade une composition rythmée, avec les fenêtres
verticales. Les balcons ont une fonction climatolo-
gique, protégeant du soleil, et font également
office de chemin de fuite en cas d'incendie.
Le bâtiment prend en compte les aspects clima-
tiques, dans sa conception même, réduisant au
minimum les installations avides d’énergies
requises pour gérer le climat intérieur. Eclairage et
ventilation naturels, tant en sous-sol qu’au dessus
du sol, sont utilisés au maximum. Les niveaux de
garage sont reliés entre eux par des vides afin de
ventiler naturellement les espaces de stationne-
ment, selon le concept de la ventilation transver-
sale. La composition élégante de la tour est aussi
due à son amincissement à sa base et l’articulation
des noyaux de circulation verticale sur les pignons.
__ ENTRE LA MAISON DE LA PROVINCE
ET LA GARE
La décision du maître d'ouvrage d’installer son
immeuble à proximité de la gare, s'inscrit dans le
cadre d’une stratégie encouragée par les pouvoirs
publics. L'option politique de cette entreprise
consiste à regrouper ses activités près de la gare
avec pour objectif une organisation optimale de
l'entreprise et une amélioration du confort de
mobilité de ses 1500 collaborateurs.
et la nouvelle Maison de la Province, a une largeur
de 60 mètres entre les voies et le Tiensevest et
une longueur totale de 370 mètres. Dans la lon-
gueur, le terrain est délimité par le tracé des voies
de chemin de fer et par l’entaille du tunnel du
Tiensevest. L’entrée du tunnel constitue une bar-
rière sur près de la moitié de la longueur. La pré-
sence du poste d'aiguillage près de la gare
représentait une difficulté supplémentaire : ce
bâtiment devait être intégré dans le projet.
Le large site des voies de chemin de fer constitue
une autre barrière, qui marque même la limite
entre Louvain et Kessel-Lo. Marcel Smets a utilisé
la métaphore de “rivière de fer” pour qualifier cet
espace béant dans le tissu urbain. Tout comme
une rivière, une voie ferrée comporte deux berges
et on la traverse par des ponts ou des tunnels.
Quoi qu'on en pense, l'assise des voies posée au
19ème siècle constitue une rupture que l'on conti-
nuera à vivre physiquement. A Louvain, ces
“ berges ” resteront toujours des marges urbaines,
même si l’on tient compte des deux nouvelles liai-
sons qui franchissent les voies. Il est dès lors diffi-
cile de transformer ces marges en un nouveau
point central du tissu urbain, la barrière étant une
donnée qu’il n’est pas possible de contourner
dans la recherche d’éventuelles solutions. La
forme, la topographie et la structure contiguë
déterminent de manière radicale les possibilités
du site.
Pour cette étroite bande, l’Equipe Projet Urbain a
opté pour un développement de constructions
présentant des volumes isolés d'une surface totale
de 24.000 m2, dont un tiers seulement, soit
8.000 m2, ont pu être affectés à des bureaux. Le
PPA découlant du “projet urbain” prévoyait un
brassage entre travail, commerce et logement. Un
site de construction déterminé peut-il faire face à
une destination théorique préétablie? Peut-on
développer un projet dont un tiers est affecté au
logement sans tenir compte du fait que le pas-
85 décibels ? Une caractéristique des zones pro-
ches des voies de chemin de fer est aussi la pré-
sence de poussière en grande quantité, ce qui
exclut pratiquement la possibilité d’ouvrir les fenê-
tres. Il faut oser se demander si cette bande
contiguë aux voies est bien un emplacement
adapté à la construction de logements. Bien sûr,
du haut des bâtiments, la vue sur la ville de
Louvain sera superbe, mais la qualité de l'habitat
n'est pas seulement déterminée par des vues pan-
oramiques ou des considérations théoriques. L’on
a également constaté que les promoteurs ne