Page 45 - Entre ombre et lumière
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Lumière, transparence et reflet
J’utilise depuis lors fréquemment ce dispositif
à l’occasion de la restauration ou de la rénovation
de bâtiments anciens, comme dans les ébrase-
ments des baies du « bloc A » du Résidence Palace
intégré au bâtiment Europa [Fig. 20].
Je suis ensuite amené à étudier l’usage de
surfaces réfléchissantes ou de miroirs placés « en
visière » entre la partie vision et l’imposte vitrée
d’une fenêtre, dans l’objectif d’éclairer le plafond
et simultanément d’assurer l’ombrage (ce que l’on
appelle communément « étagères à lumière » ou
« light shelves »). C’est ainsi qu’à l’occasion de la
mise au point en 1992 d’un immeuble de bureaux,
à l’angle des avenues Michel-Ange et de Corten-
berg à Bruxelles [01/260, Fig. 21 et 22], je me rends
compte qu’un caillebotis d’aluminium extérieur
peut déjà assurer cette fonction avec une relative
efficience, avec l’avantage de ne jamais devoir
être nettoyé.
Le résultat est si convaincant que, visitant
l’immeuble en 2000, Jan Piet et Dirk de Nul
adoptent séance tenante le même dispositif pour
leur premier nouveau siège à Aalst [01/401, Fig. 23].
Je dessine aussi, en 1997, des réflecteurs anido-
liques 32 pour le projet de la Caisse Congés du
32 Le réflecteur anidolique est une étagère à lumière qui utilise
des réflecteurs spéculaires courbes conçus pour réfléchir une
plus grande part de la lumière diffuse du ciel que ne le ferait
un miroir plan. Il est étudié dès 1993 par Raphaël Compagnon
à l’EPFL (École Polytechnique Fédérale à Lausanne).
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