Page 42 - Entre ombre et lumière
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ENTRE OMBRE ET LUMIÈRE, TRANSPARENCE ET REFLET

   Une technologie émergeante à base de compo-
sants organiques (« OPV » organic photovoltaic)
laisse, d’autre part, présager des panneaux trans-
parents.

Le verre feuilleté et trempé
La feuille de verre, fragile, accroît sa résistance
aux chocs lorsqu’elle est réalisée en deux ou
plusieurs couches liées entre elles par un ou
plusieurs films transparents de 0,38 mm en pvb
(ou en eva) 28. Ce vitrage présente aussi l’intérêt
de bloquer le rayonnement ultraviolet.

   La combinaison de feuilles de verre trempé 29
et de verre float ordinaire confère à ce feuil-

     est difficile d’imaginer une ville aux bâtiments tous noirs, des
     panneaux photovoltaïques (presque) blancs voient maintenant
     le jour avec une puissance de 90 Wc/m².
28	  Le verre feuilleté est inventé en 1903 par le chimiste français

     Edouard Bénédïctus (1879-1930) qu’il brevette sous le nom de
     Triplex. C’est cependant l’invention en 1927 du pvb (butyral
     de polyvinyle) par les chimistes canadiens Howard W. Mathe-
     son et Frederick W. Skirrow qui marque le début de l’emploi
     du verre feuilleté pour les pare-brise de voitures dès 1936 en
     Angleterre. Il faut attendre les années 1960 pour leur applica-
     tion dans le bâtiment, 1980 pour la première « norme » belge
     (une STS – spécifications techniques unifiées), et 1989 pour la
     norme belge NBN 23-002. Eva : éthylène-acétate de vinyle, mis
     au point en 1950 et commercialisé par ICI (Imperial Chemical
     Industries).
29	  La feuille de verre trempé, brevetée vers 1930 par Rudolph

     Seiden (1900-1965), est approximativement deux à cinq fois
     plus résistante que la feuille de verre ordinaire car elle est

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