551-IMMEUBLE DE LOGEMENTS SOCIAUX ET MOYENS POUR LA SFAR

• Architecture
• Architecture d’intérieur
• Ingénierie des techniques spéciales

URBANISME

Le site s’inscrit dans un alignement régulier d’îlots aux proportions classiques, typique des grandes villes européennes.  Sa façade Ouest borde le long parc public du quai de Willebroeck. Le gabarit “R+6 + toiture” est aussi à l’échelle de la grande ville et négocie la transition entre les tours de bureaux du quartier Nord et le parcellaire courant des maisons mitoyennes bruxelloises.

Les arbres à hautes tiges (de 8 à 20, voire 25 m) des parcs publics bordant le front Ouest de l’alignement d’îlots aident aussi à l’équilibre des propositions de la composition urbaine.  Ils forment un filtre à poussières sous les vents dominants du Sud-Ouest.

L’ilot bénéficie d’un parc sur son coté Est également.  Au Nord et au Sud des constructions de même gabarit sont planifiées.

Toutes ces caractéristiques incitent à proposer un gabarit franc, un volume bâti important percé de baies régulièrement ordonnées.

ARCHITECTURE

Les options architecturales prises visent plusieurs objectifs fonctionnels :

1. Maximaliser l’utilisation du volume capable au profit des surfaces nettes par logement. C’est ainsi qu’il est possible de prévoir en première phase 133 logements au lieu des 110 programmés (ou 21 % en plus) et en éventuelle deuxième phase, 64 logements au lieu des 50 programmés (ou 28 % en plus).
2. Minimaliser les couts de construction, de maintenance et de fonctionnement par appartement :
   1. en organisant les espaces de manière à limiter les surfaces communes au strict minimum (7,3 %) ;
   2. en proposant des façades compactes sans artifices architecturaux.
3. Maximaliser l’usage des sous-sols ; c’est ainsi que le projet permet 83 emplacements de stationnement et 134 caves en première phase et 119 emplacements de stationnement et 198 caves à l’issue de la seconde phase.
4. Offrir le maximum de logements transversaux ou de coin (15 logements sur 20 pour l’étage-type) en première phase, 22 sur 29 pour l’ensemble des deux phases.
5. Offrir l’assortiment souhaité de logements à 4, 3 ,2 ,1 chambres et studios, tout en permettant encore des modifications dans cette répartition (dans les angles, par exemple, un studio côtoyant un appartement 3 chambres peut devenir un appartement 1 chambre côtoyant un appartement 2 chambres).
6. Permettre le voisinage harmonieux des logements moyens et sociaux. La distribution équilibrée et symétrique par rapport à l’axe central Nord-Sud des circulations verticales et de l’assortiment de logements permet, par exemple, de consacrer les 2/3 Est de l’aile Nord et l’aile Est aux logements moyens et le restant aux logements sociaux (ou l’inverse).
7. Offrir le choix, pour les ailes Est et Ouest, de l’orientation des chambres et des séjours grâce à l’implantation de noyaux de circulation verticale perpendiculaires à la façade côté rue.

Les noyaux de circulation verticale présentent le plus faible encombrement possible tout en permettant l’accès de chaque logement et de chaque cave aux personnes à mobilité réduite, ainsi que l’intégration des colonnes techniques principales.

Il semble opportun, pour créer un esprit d’appartenance à l’ensemble et permettre un contrôle social normal, de ne prévoir qu’une seule entrée cochère.  Elle permet aussi l’accès aux services de sécurité, aux déménageurs ainsi qu’aux véhicules de « Bruxelles Propreté ».  Elle est animée et contrôlée par une conciergerie et un ou plusieurs petits commerces de proximité.

L’accès aux sept halls d’immeubles de la première phase et au huitième de la seconde phase se fait donc par le cœur d’ilot, d’une surface de l’ordre de 1250 m².

Tous les logements peuvent être aménagés pour des occupants à mobilité réduite.

Les toitures plates accessibles sont agrémentées de terrasses et de jardins

Les façades fortement isolées sont recouvertes de plaques de fibrociment.  Les châssis de fenêtres sont en bois et les ferronneries en acier.

L’étude architecturale s’attache à définir une modénature de façade qui concilie les différentes échelles dimensionnelles concernées, sans monotonie, mais sans effets formels gratuits.

HAUTE QUALITE ENVIRONNEMENTALE (INCLUANT LA DEMARCHE ENERGETIQUE)

La démarche HQE appliquée au projet tente de répondre à la fois aux questions liées au confort de l’usager, à la protection du site, à la gestion de l’eau et à l’utilisation rationnelle de l’énergie.  Elle s’impose une stricte maîtrise des coûts et se développe tant dans le domaine des sciences appliquées que dans celui des sciences humaines.  Les principaux points d’attention “HQE” dans le projet sont les suivants:

1. Un volume très compact présentant une surface de déperdition réduite ;
2. Un système structurel rigoureux ;
3. Une grande flexibilité dans la réorganisation des logements ;
4. Un espace extérieur protégé et convivial en cœur d’îlot ;
5. Le zonage des espaces selon la fonction des pièces, qui permet des économies de chauffage et d’éclairage par la maîtrise de l’éclairage naturel ;
6. L’éclairage naturel des circulations communes ;
7. L’éclairage naturel, au moyen de “conducteurs de lumière”, des pièces implantées au centre des constructions ;
8. L’isolation thermique renforcée des façades ;
9. L’importante  isolation acoustique de la toiture et des séparations entre appartements ;
10. La limitation des ponts thermiques, garantie par l’étude des détails de construction dès le stade de l’avant-projet ;
11. L’utilisation de matériaux présentant un bilan environnemental positif ;
12. L’utilisation d’une ventilation double flux avec récupération d’énergie pour les logements et d’une ventilation naturelle pour les parkings ;
13. Le système de chauffage centralisé, composé d’une chaudière à gaz à condensation avec sonde extérieure ;
14. Le regroupement spatial des locaux nécessitant une arrivée d’eau chaude sanitaire, de manière à limiter la longueur de la boucle de distribution ;
15. La limitation de la consommation en eau potable par l’utilisation d’équipements à débit réduit ;
16. La gestion du cycle de l’eau par l’utilisation de citernes d’eau de pluie pour l’alimentation des chasses de WC et l’entretien des abords ;
17. La gestion des déchets par la possibilité de tri sélectif dans le local réservé à cet effet.

Document E41_01/551 -Fr Édition du 2010-01-05