376-MUSEE DU DIALOGUE (UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE LOUVAIN)

• Aménagement des abords.
• Architecture.
• Ingénierie des structures
• Techniques spéciales.
• Aménagement intérieur.
• Contrôles budgétaires.
• Gestion du projet.
• Gestion de la construction.

L’Université Catholique de Louvain désire étendre son Musée de 1.400 m² à 4.000 m². Le bâtiment Descamps ne pouvant pas accueillir cette extension, l’étude d’urbanisme de la zone ouest de la ville réserve  un espace à cette affectation entre l’Aula Magna, le bâtiment Descamps, la Grand Place et le complexe de cinéma.

Le Musée doit mettre en scène la vision de l’Aula Magna depuis la Grand Place : la parcelle est donc divisée en deux parties, créant une galerie couverte axée sur l’Aula Magna et débouchant sur la Place Raymond Lemaire en contrebas. Ainsi le Musée joue-t-il le rôle de porte pour l’Aula Magna.

Le Musée se compose de deux ailes (baptisées ‘triangle’ et ‘botte’ en raison de leur forme en plan). Il se développe sur plusieurs niveaux dont le premier sous-sol est commun aux deux ailes. Les locaux techniques et de services du Musée sont placés au deuxième sous-sol, sous l’aile en ‘triangle’. La partie sous la ‘botte’ est laissée libre comme accès des parkings.

Dans le premier projet (1998), l’aile en ‘triangle’ reçoit l’accès piéton principal au Musée. Côté Grand Place, l’accès est dédoublé et se fait depuis la rue de l’Hocaille et la rue Raymond Lemaire. Chaque aile dispose d’un escalier déambulatoire et de deux escaliers de secours placés aux extrémités. Chaque aile dispose d’un atrium sur l’ensemble des niveaux. Dans l’aile en ‘triangle’, l’atrium abrite l’escalier déambulatoire, alors que dans l’aile en ‘botte’, il est disposé sous une verrière contre le mitoyen des cinémas.

L’aile en ‘triangle’ a une hauteur d’étage de 405 cm, celle de l’aile en ‘botte’ est de 540 cm pour permettre d’intercaler des mezzanines et différencier les espaces d’exposition.

Les surfaces d’exposition ont besoin d’un éclairage zénithal. Il est obtenu en créant des bandeaux vitrés à fleur du plafond tout au long des façades. La vision sur l’extérieur se fait uniquement sur la rue Raymond Lemaire à travers l’atrium et par les trois baies donnant vue sur le lac.

Les locaux de travail (bureaux, ateliers et bibliothèque) se distribuent à tous les étages pour assurer une surveillance sans gardiennage supplémentaire. Les baies de ces locaux sont disposées à une hauteur de travail traditionnelle avec une allège de 85 cm de haut. La façade rue de l’Hocaille dispose d’une large vitrine afin d’animer la rue.

La rue Raymond Lemaire est couverte d’une large verrière joignant les deux ailes et mettant à l’abri les façades vitrées des atriums.

Les façades sont revêtues d’un enduit isolé lisse et blanc, aux reflets satinés, ce qui est critiqué par l’administration communale qui délivre le permis de bâtir à condition de réaliser les façades en brique !

Cette position arbitraire, ainsi que les doutes de l’utilisateur sur l’efficacité du dispositif d’éclairage naturel, pourtant démontrée tant par simulation informatique que par études sur maquettes au CSTC, force la révision des façades du projet.

L’infrastructure, comprenant les deux niveaux de parking et de circulation drainant tout le centre de la ville est entretemps construite sur la base du premier projet.

Le second projet ne s’écarte donc que peu de la logique interne du premier, tant pour les circulations que pour les niveaux et la distribution des espaces.

Les façades, par contre, se referment et les prises de lumière naturelle horizontales sont remplacées par des baies verticales régulièrement reparties dans une façade revêtue de bandes verticales de zinc.

Suite à l’absence de fonds, aux interrogations sur le programme et, finalement, au décès du professeur Ignace Van de Vyvere, les études sont arrêtées jusqu’en 2005.

L’université charge alors le professeur Marc Lejeune de la question. Ce dernier analyse avec pragmatisme l’ensemble des études menées jusque là et initie la mise au point du troisième projet, dont le parti est simple et direct : offrir des surfaces les plus polyvalentes possibles pour une programmation encore inconnue et qui changera forcément au cours du temps. La hauteur d’étage est uniformément fixée à 4,27 m, les circulations verticales principales sont disposées au milieu de chaque volume et les escaliers de secours aux extrémités.

Les baies sont disposées en façade selon un rythme régulier. Allèges et trumeaux sont revêtus de panneaux en bois, tant extérieurement qu’intérieurement, et l’ensemble est protégé par une deuxième façade en vitrage simple.

L’épaisseur des trumeaux permet de jouer sur l’implantation des châssis, affleurant tantôt à l’extérieur, tantôt à l’intérieur. Les châssis peuvent être équipés de vitrage transparent ou opalin ou encore de panneaux pleins, offrant ainsi une grande flexibilité muséologique.

Ce dispositif transforme la façade en grande bibliothèque, ou vitrine de “curiosités”. Certaines des richesses du Musée y sont offertes à la vue des passants, dans les niches des baies : une sorte de “Sloane  Collection” à l’extérieur.

Document E41_01/376-Fr Édition du 2009-03-26

Andres Fernandez.