362-Nouveau siège de la sécurité sociale du Chili

• Architecture
• Ingénierie des structures
• Ingénierie des techniques spéciales
• Architecture d’intérieur

Il est proposé d’implanter un bâtiment convivial et écologique qui soit un point de repère dans la ville.
De par sa fonction, l’édifice doit exprimer la transparence de la démocratie et sa proximité avec la communauté.

L’objectif du projet est de mettre en valeur l’importance de la fonction sociale de l’administration de la Sécurité Sociale chilienne (Instituto de Normalizacíon Previsional) auprès de tout ses affiliés et des citoyens chiliens.
Chaque visiteur peut ainsi observer le fonctionnement de l’institution. Transparent, intégré dans l’environnement et respectueux de ses alentours, le bâtiment se veut accueillant et ouvert à ses usagers ainsi qu’à ses visiteurs.
 
Concept
Outre les sous-sols, l’immeuble comprend deux parties distinctes : un socle de 6 niveaux, occupant l’entièreté de la parcelle, sur lequel repose une barre plus mince, comprenant également 6 niveaux de largeur variable, surmontée d’une vaste nef vitrée.

Une rue intérieure sur toute la longueur du socle, mais allant en se rétrécissant aux niveaux supérieurs, le divise longitudinalement en deux parties identiques.

Chaque côté ainsi défini est à son tour découpé en 4 sous-unités éclairées par des cours en forme d’entonnoirs pyramidaux. Ceux-ci sont occupés en partie par des atria transversaux donnant dans la rue intérieure.

La barre supérieure est aussi subdivisée en 4 sous-unités séparées par des vides qui en assurent l’éclairage naturel et qui sont en relation avec la rue vitrée du socle.

 
Les espaces publics s’agencent à partir de la rue intérieure de 6 étages de haut qui unit l’avenue Vicuña Mackenna et la rue Ramòn Coravalán.

Cette rue intérieure est baignée par la lumière naturelle et l’ensoleillement du nord qui pénètre par trois atria verticaux qui la surmontent jusqu’au sommet de l’immeuble.

La lumière et la présence du ciel dans l’édifice humanisent l’intérieur de l’atrium dans lequel les escalier et les passerelles d’étage sont perceptibles. Ce sont les espaces les plus illuminés qui accueillent la convivialité et l’échange.

 
La forme générale du bâtiment découle des gabarits urbanistiques autorisés, de la volonté d’éclairer naturellement toutes les zones utiles de l’immeuble et d’assurer des circulations verticales et horizontales directement compréhensibles.

Elle découle aussi, avec ses vastes atria, du souhait d’assurer un conditionnement d’air faisant le plus possible usage de la masse thermique de l’immeuble.

 
L’organisation des plateaux et de leurs supports, constitués d’un ensemble de colonnes obliques découlant du tracé architectural, suffit pour assurer le contreventement de l’immeuble, même soumis aux efforts sismiques.

Cette morphologie structurelle permet ainsi d’éviter tout noyau de contreventement opaque.

Chaque plateau, de géométrie variable, est accessible par deux batteries d’ascenseurs panoramiques, placés sur les deux façades-pignons.

Les circulations principales relient en ligne droite les batteries d’ascenseurs en traversant successivement chacune des huit sous-unités et chacun des six atria transversaux, dans chacun desquels se trouve un escalier.

Toutes les circulations sont bouclées pour éviter les culs-de-sac.

Les façades de l’immeuble sont dédoublées suivant le principe de la double peau, si fréquemment utilisé par Samyn and Partners.

Le système, comprenant deux faces de vitrage clair et transparent, ainsi que des stores vénitiens, permet un parfait contrôle thermique de l’immeuble en limitant les gains thermiques les jours chauds et ensoleillés et en tirant parti, les jours froids, des calories gratuites emmagasinées entre les deux peaux de verre.

L’inclinaison de la façade permet d’envisager une intégration de cellules photovoltaïques dans la peau vitrée extérieure de la face nord.

L’implantation des sanitaires est libre.
Ils sont facilement amovibles étant donné l’interconnexion aux réseaux dans chaque colonne et dans chaque mur d’adossement et grâce au réseau de ventilation à filtre de carbone.

Les sanitaires peuvent donc être implantés au mieux des besoins fonctionnels et de l’organisation du travail d’équipe, étage par étage.

L’architecture proposée permet une adaptation de l’édifice, sans frais additionnels importants, pour permettre un usage par d’autres institutions ou entreprises dans le futur.

 
Au dernier niveau une cafétéria-jardin permet de monter se reposer, de déjeuner et d’admirer la vue sur la ville et la Cordillère des Andes.

Une terrasse, en crête du bâtiment, couronne le sommet de la verrière à 72 mètres de haut. Elle est accessible par les longs escaliers en pente douce, d’un dénivelé de 24 m, qui longent les façades de la verrière.

 Document E41_01/062 -Fr Édition du 2003-05-02

• DE ARCHITECT, June 1998, pp. 72-75; (Netherlands).
• CEMENT, vakblad voor ontwerp & constructie, 53st jaargang, n°7, november 2001, pp 6-10 ; Dolf DUKKER : “Transparantie zit vooral tussen de oren”; (Netherlands).
• INTELLIGENTE ARCHITEKTUR, zeitschrift für Architektur und Technik; märz-april 2002, pp 4-5, 64-67; “Instituto de Normalización Previsional in Santiago de Chile : vis-à-vis den Kordilleren”; (Germany).