Page 75 - Entre ombre et lumière
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Lumière, transparence et reflet
m² contre 20 kg/m² pour un verre de 8 mm),
se fabriquent aussi facilement que les voiles de
bateau et sont aisées à mettre en œuvre. Elles ont
actuellement une résistance admissible de 100
à 150 KN/m. Blanches, leur transmission lumi-
neuse (TL) est cependant inférieure à 10 %.
Le tissu en fibre de verre enduit de PTFE 74
apparaît ensuite au début des années 1970 75. Il
présente les mêmes caractéristiques mécaniques
que le tissu polyester-PVC actuel, est un peu plus
transparent, incombustible, moins salissant,
théoriquement plus durable mais, plus raide et
fragile, il est délicat à mettre en œuvre.
C’est Frei Otto (1925-2015) 76 qui parmi
les premiers, dès 1960, réalise l’intérêt de ces
« verrières souples » en architecture et en déve-
74 PTFE : Polytétrafluoréthylène, que Roy. J. Plunkett (1910-1994)
découvre par hasard en 1938, chez Dupont.
75 Ils sont le fruit de l’effort commun menés par Dupont, Owens-
76 Corning, Birdair et Saint-Gobain.
Frei Otto (ed.), Tensile Structures, Vol. 1: Pneumatic Struc-
tures; Vol. 2: Cables, Nets and Membranes, Cambridge (MA),
The MIT Press, 1967/1969 (édition originale en allemand,
1962/1966).
Architecte (1925-2015), il étudie aussi ces grandes formes
tendues sous forme de filets en câble d’acier et les utilise pour
le pavillon allemand à l’exposition universelle de Montréal en
1967, puis pour la couverture du stade et de la piscine des Jeux
Olympiques de Münich en 1972. Ces structures coûteuses et
complexes, paradoxalement très alourdies par leurs accas-
tillages, ne sont ensuite que très rarement utilisées sauf pour
quelques grandes volières. Elles me donnent cependant, en
2009, l’idée des filets en cordages para-aramides cousus.
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