Page 67 - Entre ombre et lumière
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Lumière, transparence et reflet

nefs de Beauvais, 1225-1272/1500-1548) permettent
à la lumière naturelle d’irradier de somptueux
espaces par d’infinis jeux d’ombre et de lumière.

   L’oculus et la grande verrière verticale font
toujours partie du vocabulaire architectural, mais
les premières grandes charpentes en acier qui
apparaissent dès la seconde moitié du XIXe siècle
permettent la réalisation de verrières de toiture :
englobant tout un édifice, elles ouvrent un
nouveau chapitre de l’art de construire.

   De vastes toitures transparentes couvrent les
premières gares ferroviaires à l’air libre ou de
grands halls d’exposition. Des verrières globales
enveloppent de vastes volumes enclos comme
celui du Crystal Palace de 1851 à Londres (39 m
de hauteur) ou les premières grandes serres du
Jardin des Plantes à Paris (1836), de Kew Gardens
(1849) ou du palais royal de Laeken (1873).

   La pénétration de la lumière naturelle dans
ces espaces à l’air libre ou enclos est de 60 à
70 % (celle du verre, lorsqu’il est propre, réduite
par l’emprise de son support), la température y
fluctue librement, tout comme au Panthéon et
dans les cathédrales.

   Il est très difficile d’y maintenir une tempé-
rature stable et d’éviter les courants d’air, l’enve-
loppe étant vitrée et sans inertie thermique.

   Par temps froid, la chaleur qui y est produite
provoque des mouvements d’air ascendant qui

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