223-OCAS
Le Centre de Recherche sur les applications de l’acier (OCAS)
Gand
BELGIQUE
8 928 m².
Ingénierie structurelle avec Sidmar
Gestion du projet et construction avec Sidmar (1989-1991); (01-223)
– Aménagement des abords.
– Architecture.
– Ingénierie des structures (avec Sidmar).
– Ingénierie des techniques spéciales (concept basique).
– Gestion du projet (avec Sidmar).
– Gestion de la Construction (avec Sidmar).
– Economie du projet.
Le Centre de Recherche sur les applications de l’acier (OCAS), constitué par les Entreprises Sidérurgiques Sidmar et Arbed, ainsi que ALZ pour l’acier inoxydable, est opérationnel depuis septembre 1991. Il est construit sur le site de l’usine sidérurgique Sidmar à Zelzate-Gand, au carrefour de l’autoroute Anvers-Knokke et de la route nationale R4 (Kennedylaan).
Deux grands secteurs de recherche sont développés au début ; il s’agit d’une part de l’étude de l’ouvrabilité des tôles en vue de leur emboutissage et d’autre part des technologies d’assemblage.
Le Maître de l’Ouvrage souhaite un bâtiment dont l’architecture exprime clairement l’activité du Centre, le professionnalisme et l’expérience des chercheurs qui y travaillent, ainsi que les qualités, s’améliorant sans cesse, des aciers et les avantages que l’on peut en tirer dans la construction.
Le Centre comprend principalement deux types de locaux : les espaces de bureaux et de laboratoires et les grands halls d’essais. L’espace destiné aux bureaux et aux laboratoires doit présenter la plus grande flexibilité d’aménagement possible. De nouveaux équipements ou de nouveaux laboratoires doivent pouvoir y être aménagés facilement sans perturber l’activité.
La structure doit dés lors être conçue de manière à permettre :
– l’installation ultérieure d’équipements complémen-
taires de conditionnement d’air en ce compris les
gainages d’amenée et d’évacuation d’air ;
– la modification du tracé des tuyauteries d’amenée
et d’évacuation des fluides et gaz divers ou l’ajoute
de conduites supplémentaires ;
– la modification du câblage électrique, haute et
basse tension, ainsi que des réseaux locaux pour l’in
formatique et les télécommunications.
Le parti doit également permettre une croissance asymétrique au sein des cellules de recherche.
Les grands halls d’essais contiennent les équipements lourds, tels que des presses de 350 tonnes. Ils doivent être facilement accessibles aux camions semi-remorques, et des pièces dont le poids peut atteindre 30 tonnes doivent pouvoir y être manipulées aisément.
Finalement, la composition d’ensemble doit pouvoir permettre une extension harmonieuse et fonctionnelle tant des halls que des laboratoires et des bureaux.
Le bâtiment s’implante au Nord du siège administratif de Sidmar. L’axe Est-Ouest est situé en parfaite prolongation de la route principale du complexe sidérurgique, et l’axe Nord-Sud en prolongation d’une des ailes du bâtiment Sidmar.
L’ensemble du projet s’encastre dans un talus annulaire de 180 mètres de diamètre. Sa hauteur varie de 5 mètres au Nord et au Sud à zéro à l’Est et à l’Ouest et ce, de manière à s’isoler des éléments perturbants du paysage tout en ménageant les perpectives Est et Ouest.
Les différents flux (charrois, humains, fluides, énergies) ainsi que les activités sont clairement hiérarchisés en strates horizontales pour garantir une flexibilité maximale d’aménagement et faciliter les extensions.
Un plan radial dans une structure sphérique permet probablement de maximaliser les possibilités d’extension tout en minimalisant les distances moyennes à parcourir.
C’est donc à partir d’un hall d’entrée situé au coeur de la composition et dans une tour cylindrique que l’on accède aux différentes parties du complexe. Il importe donc que les espaces extérieurs s’étendent jusqu’au centre de l’ensemble. Ce parti dicte l’organisation des fonctions suivant deux axes orthogonaux ce qui permet leur croissance autonome.
Les laboratoires se développent au premier étage dans un bâtiment-pont de 162 mètre de long et de 19.5 mètres de large et qui couvre les emplacements de stationnement. Cette manière de faire permet d’éviter la pollution visuelle du paysage par le stationnement des voitures et protège en outre les visiteurs.
Les bâtiments abritant les laboratoires contiennent également les bureaux qui, lors de la croissance des laboratoires seront chassés dans une tour verticale de 15 étages à construire au centre de l’ensemble.
Les halls d’essais, couverts par des toitures paraboliques, s’articulent perpendiculairement au pont des laboratoires et sont situés au rez-de-chaussée.
Les 3 éléments morphologiques utilisés (l’arc parabolique, la poutre en treillis, et la tour cylindrique) sont des archétypes de la construction en acier. L’emploi de ces formes convient cependant particulièrement bien au programme du projet. Le verre vient compléter l’acier pour permettre l’expressions la plus transparente possible de l’ensemble.
Les laboratoires sont encadrés, haut et bas, par des espaces techniques de 1 mètre 50 de hauteur et
l’ensemble est inclus dans la structure en treillis du pont. Toutes les “veines” des laboratoires se retrouvent groupées au coeur du bâtiment dans le noyau cylindrique central suivant des circulations clairement hiérarchisées. Les bonbonnes de gaz sont localisées dans les locaux techniques prévus à cet effet aux deux têtes du pont, juste au-dessus des voiries d’accès.
En opposition aux laboratoires, les grands halls d’essais sont eux par contre bien ancrés dans le sol. Une voirie ovale, longeant le côté intérieur du talus circulaire
permet l’accès au caves de grandes hauteurs. La forme parabolique permet de couvrir ces halls de 45 mètres
de portée libre et de 16.5 métres de hauteur avec des éléments structuraux très élancés à condition d’y adjoindre un contreventement adéquat pour la reprise des charges horizontales telles que celles dues au vent.
La structure porteuse des baies vitrées joue ici ce rôle. Des tirants transmettent en effet les efforts dus au vent à deux pignons vitrés réalisés par des grillages en tubes d’acier suspendus à des fins arcs de rive. Le travail conjoint de la grille et de l’arc permet de réduite la section de ce dernier au strict minimum.
Chaque pignon repose simplement sur une paire de colonnes pendulaires à partir desquelles des bracons transmettent les charges horizontales aux fondations.
La couverture des halls est réalisée en tôles profilées d’acier inoxydable satiné. Finalement l’ensemble baigne dans un vaste bassin d’eau divisé en 4 segments.
– TECHNIQUE et ARCHITECTURE, n° supplementary edition, “Architecture de l’industrie”, January 1991,pp.23-27 ; (France).
– BUILDING DESIGN n° 1025, Friday March 8, 1991,pp.22-27 ; (Great Britain).
– BOUWEN MET STAAL, 101, July/August 1991, pp.53-57 ;(Netherlands).
– BOUWEN MET STAAL, n° 107, July/August 1992 pp.42-46 ; (Netherlands).
– WORLD ARCHITECURE. Magazine of the International Academy of Architecture, n° 15 ;December 1991, pp 70-72 ; (Great Britain).
– ARCHITEKTUR AKTUELL n° 156, March 1993, pp.44-47 ; (Austria).
– PROGRESSIVE ARCHITECTURE, February 1992, pp.101 ; (United States).
– L’ARCA, n° 69, March 1993, pp 16-23 ; (Italy).
– ALBENAA, vol. 12, n° 68, September – October 1992, pp 47 – 49 ; (Saudi Arabia).
– SPACE DESIGN, Tokyo, n° 346, July 1993, pp.69 – 96 ; (Japan).
– QUATERNARIO AWARD, International Award for Innovative Technology in Architecture, Singapore 1993, Electra, Milano, 1993, pp. 98-101; (Italy).
– C.A. Revista Oficial del Colegio de Arquitectos de Chile A.G.,n° 76, April – May – June 1994, cover and pp. 48-53, 61-64; (Chile).
– INFORMATIONSSTELLE EDELSTAHL ROSTFREI, 2nd Edition, 1995, (OCAS) 4 pp.; (Belgium).
– L’ACIER POUR NOTRE TEMPS – STAAL VOOR ONZE TIJD – CBLIA, n° 8, September 1995, pp. 20-21; (Belgium).
International Iron and Steel Institute; “Innovations in Steel”: Roofs and Façades around the World, 1995, pp. 20-21; Prepared by the “ Institut für internationale Architektur ” – Dokumentation. Munchen; (Germany).
– VLAANDEREN NIEUWE ARCHITECTUUR, PRISME Editions, 1997, pp. 130-131, 154-157, 205-206; (Belgium).
– L’ARCA PLUS, n° 17, 2/98, Monografie di architettura, Monographie on architecture : “Philippe Samyn”, 112 p, Arca Edizioni, Milano; pp 44-51, (Italy).
– CONCEPT & PLAN – Kluwer Editorial. Troisième livraison Suppl 2/1999, pp. 45/1-11. (Belgium).
Francisco ASENSIO CERVER: “ATLAS DE ARQUITECTURA ACTUAL – HEDENDAAGSE ARCHITECTUUR – PANORAMA DE L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE”, 2000, Könemann Verlagsgesellschaft mbH (ISBN Dutch edition: 3-8290-3986-7, ISBN French edition 3-8290-3570-5); pp 726-727; (Germany).
- IV Belgian Architectural Award (1992).
- Fabrimetal CBLIA (1992).
- ECCS European Steel Design, Award (1993).
- Quaternario ’93. International Award for Innovative Technology in Architecture Singapore, December 1993, Finalist.
01-223 | OCAS – STEEL APPLICATIONS RESEARCH CENTRE, GENT. |
Client: | OCAS (SIDMAR – ARBED – ALZ). |
Architecture: |
AZOU, M. BOUZAHZAH, K. DELAFONTEYNE, H. DOSSIN, T. HAC, C. HEIN, T. KHAYATI, A. MESTIRI, Ph. SAMYN, B. SELFSLAGH, D. SPANTOURIS, J. VAN ROMPAEY, L. VAN RHIJN |
Structure: |
SAMYN AND PARTNERS with NV SIDMAR, Structural Department J. DE CLOEDT and team |
Services: | VARENDONCK & VINCENT. |
Bâtiment : Ch. Bastin & J. Evrard
Vue aérienne : Guido Coolens n.v.
Le centre OCAS a été récompensé par :
Fabrimetal – Centre Belgo-Luxembourgeois d’Information de l’Acier – Concours des plus beaux ouvrages en acier (1992)
Premier prix, catégorie “Bâtiments”.
Fourth Belgian Architectural Award (1992)
Premier prix dans la Première Catégorie
ECCS – European Steel Design Award 1993
Premier prix
For plans sections and elevations, please refer to the archives section of the site available from the “references” menu.