Page 192 - ELEMENTS EUROPA (FR)
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	 L’éclairage naturel des pièces : autre sujet de prédilection. L’architecte
s’insurge contre l’appauvrissement des apports de lumière naturelle à
l’intérieur des bâtiments. Il plaide pour la parfaite transparence des vitrages
et l’usage de verre cristallin extraclair, sans adjuvant ni coloration. Or, le
filtrage de la lumière est de plus en plus souvent exigé, en vue de limiter
l’éblouissement. La course à la performance énergétique a créé des
obsessions : il faut limiter l’usage de l’éclairage artificiel, mais chasser de
la lumière solaire son rayonnement infrarouge ! Philippe Samyn obtient la
parfaite transparence pour les vitrages de l’atrium mais doit accepter un
léger filtrage (les oxydes métalliques incorporés au verre) pour les fenêtres
des bureaux ainsi que pour les panneaux à rayures de la peau de la lanterne.
Le sujet relève encore de la même propension à rechercher les continuités
essentielles de l’architecture : la matière constructive, dit l’architecte, est
destinée à guider la lumière. Or, la lumière est tantôt gazeuse, tantôt liquide.
Gazeuse dans la brume ; liquide lorsqu’elle rebondit comme un ruisseau.
L’architecture doit vibrer avec la lumière au gré de ses trois états ou de ses
trois rythmes. Oui, gazeuse, liquide… et rayonnante : la lumière qui darde !
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