Page 170 - ELEMENTS EUROPA (FR)

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L’élévateur donnant accès à la partie inférieure de la lanterne
(le système G) est une machine légère sur chenilles, disponible
dans le commerce, sélectionnée pour atteindre la moitié de la
hauteur de la lanterne sans que son poids dépasse la limite de
charge du plancher. En outre, la bonne tenue du revêtement
de sol en parquet sous l’action des mouvements des chenilles
et des stabilisateurs a fait l’objet d’un essai détaillé en vraie 800, sont réparties en 36 séries verticales, chacune de celles-
grandeur (voir « Le plancher de l’atrium », p. 140). L’élévateur
est entièrement peint en blanc, comme la plupart des autres
systèmes. En effet, ceux-ci font réellement partie du bâtiment
et il importe que leur présence participe à l’impression générale la nacelle effleure l’image de la série choisie sur un écran
de sérénité que l’ambiance veut dégager.
En position de transport, avec une largeur de 1,10 mètre,
une hauteur de 1,99 mètre et une longueur de 8,03 mètres,
l’élévateur passe aisément par les doubles portes d’entrée de
l’atrium et emprunte confortablement la rampe circulaire du
parking souterrain au pied de laquelle se trouve son garage.
La partie supérieure de la lanterne n’est accessible que par
le dessus, ce qui impose le recours à une nacelle suspendue.
Mais la verticalité naturelle des câbles de suspension ne
s’accorde pas d’elle-même avec la forme courbe et de pente
variable que présente la surface à nettoyer. Le système mis en
place (le système E) prend donc la forme d’une machine mobile
et articulée. Celle-ci se compose d’une nacelle suspendue, via
un cintre orientable, au bout d’un bras télescopique articulé
sur un chariot de translation. Une plateforme d’accès munie
d’un garde-corps en tôle perforée est suspendue sous le bras
télescopique. Devant la nacelle, un petit bras articulé permet
l’accrochage d’un treuil en vue du remplacement des vitrages
de la lanterne. Le poids total du système en service est de
5 793,70 kg, en ce compris compris une charge utile de 240 kg
pour les deux opérateurs présents dans la nacelle et de 375 kg
pour le vitrage de remplacement.
Les cinq degrés de liberté de la machine sont motorisés :
1. translation de l’ensemble sur deux rails parallèles fixés
au plafond de l’atrium et entourant la lanterne ;
2. rotation d’ensemble en vue de rapprocher la nacelle
de la surface vitrée ;
3. allongement du bras télescopique pour détacher la nacelle
de la plateforme ;
4. orientation du cintre porteur pour que la nacelle soit
parallèle à la facette du vitrage à nettoyer ;
5. descente de la nacelle pour atteindre cette facette.
La position de la nacelle est entièrement déterminée par la
combinaison de ces cinq mouvements. Un ordinateur embarqué
acquiert en permanence les paramètres qui y correspondent et
connaît donc à tout instant la position de la nacelle. Il dispose
également d’un modèle tridimensionnel de la lanterne où
toutes les positions de travail possibles, au nombre d’environ
ci correpondant à la descente de la nacelle par paliers d’un
mètre à partir d’une position haute de départ. Pour accéder à
l’une de ces positions, un des deux opérateurs présents dans
tactile, ce qui déclenche l’enchaînement automatique de tous
les mouvements de translation et de rotation nécessaires. Il
descend ensuite par paliers d’un mètre le long de la façade, le
système se chargeant d’adapter à chaque fois la géométrie du
système pour que la nacelle effleure la surface vitrée et que
l’angle de la nacelle avec la verticale ne dépasse jamais 5°. La
tolérance sur le positionnement de la nacelle est de 30 mm et
la tolérance de répétitivité est de 20 mm, ce qui garantit que
le bord du garde-corps de la nacelle se trouve toujours à une
distance comprise entre 45 et 55 cm de la surface vitrée.
L’accès à la plateforme s’opère par le dessus, via le caillebotis
qui ferme la face inférieure de la structure de toiture de l’atrium.
En situation normale, la machine se gare près de l’extrémité des
rails, à courte distance de l’accès au caillebotis, orientée selon
les lignes de la structure de toiture. Sur le caillebotis, pour éviter
tout risque de chute, la trappe d’accès est protégée par un
enclos en tôle perforée dont la porte ne peut s’ouvrir que si la
machine se trouve effectivement en position de parking.
Une position de parking de secours est prévue plus loin vers
le centre de l’atrium, avec les mêmes protections d’accès.
À cet endroit, en cas de problème, la position des rails et
l’orientation de la machine sont telles qu’il devient possible de
faire descendre la nacelle jusqu’au sol sans toucher la lanterne
afin d’en laisser sortir les occupants. Même en cas de panne
électrique, l’accès à cette position de secours est toujours
garanti, les moteurs étant alimentés via deux circuits de
puissance distincts alimentés en haute fiabilité.
Le système est entièrement conceptualisé, calculé et dessiné
en trois dimensions avant fabrication. Cependant, toute
intervention corrective étant virtuellement impossible après
mise en place, la réalisation d’un mock-up en vraie grandeur
est indispensable pour vérifier le fonctionnement réel des
nombreux mécanismes et de leurs interactions.