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EUROPA
2013.10.25
Les éléments principaux du programme
s’échelonnent, depuis le niveau de l’atrium
jusqu’au sommet de la lanterne, dans l’ordre
suivant :
– au sous-sol, un restaurant ;
– au rez-de-chaussée, une cafétéria ;
– aux 1
er
et 2
e
étages, une salle destinée
aux rendez-vous de presse (120 places) ;
– aux 3
e
et 4
e
étages, la salle du Conseil
européen (une cinquantaine de places,
augmentées d’une trentaine de places
disposées en couronne autour du cercle
principal, et cernées de 32 loges d’inter-
prètes, disposées sur deux niveaux,
à la périphérie) ;
– aux 5
e
et 6
e
étages, la plus grande des
salles de conférences (300 places disposées
La Lanterne
La lanterne de treize étages se caractérise
par un « ventre » en coupe et une ellipse
en plan. Elle est stabilisée, via les planchers
des foyers, par deux des noyaux en béton
armé. Des butons sous-tendent les poutres
radiales aux niveaux des planchers de
grande portée (5
e
, 7
e
et 9
e
) pour leur conférer
la raideur antivibratoire nécessaire. Ils sont
portés par des barres disposées à la manière
des rayons d’une roue de bicyclette.
Tous les éléments de la lanterne présentent
une résistance au feu de deux heures.
Malgré cela et la présence d’un système de
« sprinklage », les grands planchers sont
sujets à des exigences encore plus sévères.
Les poutres radiales sont protégées de
manière à ce qu’un incendie ISO de deux
heures dans les salles ne fasse pas monter
leur température au-delà de 200 °C.
À cette température modérée, cependant,
la dilatation thermique est si importante
qu’elle risque d’arracher les poutres
elliptiques périphériques et de solliciter
les colonnes au-delà de leurs résistances.
Ces poutres annulaires et ces colonnes se
situent en effet, dans ce cas de figure, dans
une zone froide en dehors des grandes
salles, ce qui les empêche de suivre la
dilatation thermique des poutres radiales.
Les raccords entre ces éléments sont dès
lors conçus comme des « fusibles » qui
succombent en cas de surcharge tout en
maintenant les liaisons structurelles. Les
boulons nécessaires restant en fonction
glissent à cet effet dans des boutonnières
pour maintenir les poutres en place. Cer-
taines colonnes reçoivent finalement encore
des renforts particuliers afin d’éviter qu’elles
ne se comportent comme des charnières
plastiques en cas d’incendie.
selon trois anneaux elliptiques, eux-mêmes
entourés de loges d’interprètes étagées sur
deux niveaux) ;
- aux 7
e
et 8
e
étages, une troisième salle de
conférences (160 places et deux niveaux de
loges d’interprètes) ;
– aux 9
e
et 10
e
étages, une salle à manger
(120 couverts environ, les tables étant
entourées ici encore par les loges d’inter-
prètes), au-dessus de laquelle se trouve
une salle polyvalente organisée autour
d’une trémie centrale ouverte sur la salle
à manger ;
– au 11
e
et dernier étage, une salle à manger
plus petite (50 couverts environ).
Dr Ir
philippe samyn
DES ELLIPSES DE VERRE
