Page 113 - Tussen binnenstad en spoor - Leuven 2003

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__ PERFORMANCE ÉNERGÉTIQUE
Jusqu’il y a peu, l’évaluation de la qualité
énergétique d’un bâtiment se basait uniquement
sur la qualité de l’isolation thermique de
l’enveloppe du bâtiment. En Europe et au niveau
international, l’approche relative à la performance
énergétique des bâtiments fait l’objet d’un
consensus de plus en plus général. Dans cette
approche, la qualité de l’isolation thermique de
l’enveloppe du bâtiment demeure importante,
mais une grande attention est également
consacrée aux conséquences énergétiques de la
ventilation, du refroidissement, de l’ensoleillement s’opèrent via des plafonds froids à circulation d’eau température intérieure et extérieure. L’ouverture
et de l’éclairage. Cette approche en matière
d’énergie est déjà bien intégrée dans la législation 60W/m2. Pour les endroits dont les charges de
de nos pays voisins et sera également intégrée
dans la législation en Flandre.
L’approche liée à la performance énergétique tient
entièrement compte de l’interaction entre les
divers flux énergétiques au sein du bâtiment. Cette
méthode est donc un moyen idéal pour évaluer et
comparer l’impact de mesures de conception très
diverses sur la consommation énergétique du
bâtiment.
Penchons-nous sur quelques éléments cruciaux :
- zonage fonctionnel et espaces tampons;
- qualité thermique de l’enveloppe du bâtiment;
- gestion des apports solaires;
- caractéristiques thermiques de l’installation
technique;
- consommation énergétique liée au processus.
ZONAGE FONCTIONNEL ET ESPACES TAMPONS
Dans le cadre de l’utilisation rationnelle de
l’énergie pour l’éclairage et la climatisation
(chauffage, refroidissement et ventilation),
il convient avant tout de limiter le fonctionnement
des installations aux endroits et moments où une
fonction donnée du bâtiment l’exige. Du point de
vue fonctionnel, la partie du bâtiment située hors
sol se compose de zones de bureaux flexibles, de
salles de réunion pour une utilisation interne et
pour un usage mixte, et d’un restaurant. Le cycle
de fonctionnement dans le temps et dans l’espace
est très variable pour ces diverses fonctions.
Les bureaux et salles de réunion à usage interne se
caractérisent par un horaire d’utilisation fixe.
L’aménagement des bureaux individuels, des
bureaux paysagers, des lieux de travail à forte
concentration, des zones de rencontre, des locaux
de réunion... est très variable et les fonctions de
ces locaux sont relativement interchangeables. Les
installations de climatisation et d’éclairage sont
dès lors réparties en zones de régulation de faible
étendue. Le chauffage et le refroidissement
d’une capacité de refroidissement maximale de
refroidissement sont plus importantes, des ventilo-
convecteurs de sol sont installés en renfort du
système de plafonds froids.
Les salles de réunion à usage mixte et le restaurant
sont utilisés de manière très intermittente. Ils sont hauteur des fenêtres verticales (voir aussi situation
clairement délimités dans l’espace et, pour des
raisons techniques, leur déplacement vers un autre
endroit du bâtiment s’envisage difficilement. Pour
ces fonctions, la régulation des installations de
refroidissement, de chauffage et de ventilation est
étudiée de manière à anticiper de manière
optimale le temps d’utilisation et le nombre
d’utilisateurs.
Les atriums sont conçus comme des espaces
tampons dans lesquels ne se situe aucun poste de
travail permanent. L’atmosphère des atriums n’est
conditionnée que de manière sommaire :
- lorsque les températures hivernales sont basses,
les atriums sont chauffés au moyen d’un système
de chauffage par le sol jusqu’à une température de
16 °C. Les courants d’air froid le long des vitrages
verticaux sont limités. Du côté des voies de chemin
de fer, le courant d’air est coupé par la présence de l’année pour des usages moins formels ou
garde-corps en verre à chaque niveau sur les
passerelles. Du côté du boulevard périphérique,
une façade intérieure en verre a été prévue.
- lors de périodes ensoleillées et chaudes, la
température intérieure dans les atriums est limitée
par la protection solaire présente sur toutes les
surfaces vitrées et par une importante ventilation
naturelle d’air extérieur. Concrètement, cela
signifie que l’on ouvre à la fois les fenêtres
verticales du côté du boulevard périphérique (à
hauteur du sol de l’atrium) et les fenêtres
coulissantes horizontales à hauteur du toit de
l’atrium. Un algorithme de régulation a été
développé pour adapter l’angle d’ouverture des
fenêtres verticales et la largeur de l’ouverture dans
le toit de l’atrium de manière à obtenir le débit de
renouvellement d’air optimal en fonction de la
des fenêtres laisse par contre pénétrer le bruit du
trafic à l’intérieur de l’atrium. La ventilation
naturelle s’accompagne également de courants
d’air importants et inconfortables à hauteur des
fenêtres verticales. Afin de limiter au maximum la
surcharge sonore et la formation de courants d’air,
une façade intérieure en verre est installée à
hivernale). Grâce à la ventilation naturelle, à la
protection solaire et au faible refroidissement du
sol, on parvient à maintenir, dans l’atrium, un climat
qui se caractérise dans la zone de séjour et
pendant les heures de bureau, par une
température de confort ne dépassant pas 25°C
pendant plus de 150 heures de travail par an et
28°C pendant plus de 35 heures de travail par an.
Dès lors, les atriums ne conviennent pas comme
lieu de travail permanent : le confort thermique et
acoustique ne satisfait pas en permanence aux
exigences de confort.
L’adjonction de la façade intérieure en verre et les
possibilités de ventilation naturelle sont des
mesures de confort passives qui permettent
d’utiliser les atriums pendant une grande partie de
exigeants. Les mesures de confort passives et
l’abandon de la fonction de bureau les jours les
plus chauds et les plus froids permettent de
réduire de 17 % la consommation énergétique