Page 31 - LA CASERNE DES POMPIERS (FR)
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dans le camion, passent si nécessaire par le car wash pour net- Son rôle ne se limite pas à recevoir les appels entrants et à trans-
toyer matériel et véhicule et regagnent l’emplacement désigné mettre des messages d’alerte via l’interphone. Au niveau opéra-
du camion. tionnel, le Centre de traitement des alertes doit surtout et essen-
tiellement toujours connaître la situation des véhicules disponibles
Les pompiers se déséquipent et déposent leur équipement de (dans les casernements ou non) ou en intervention (en route ou
protection individuelle au rack. Le chauffeur rebranche l’alimenta- sur les lieux), sans être obligé de surveiller les sorties et entrées
tion électrique sur son véhicule et remet l’itinéraire dans l’armoire des véhicules (surveillance visuelle directe et/ou via caméras pour
idoine. la vision indirecte).
Le chef de départ (sous-officier) se rend au bureau sous-officier La fermeture systématique des barrières-portes-grilles de l’en-
pour rédiger son rapport d’intervention, tandis que le personnel ceinte peut éviter en partie les intrusions et les déplacements inap-
se rend aux douches, reprend ses activités où il les avait abandon- propriés. D’où l’importance de l’adéquation de son équipement
nées ou regagne les locaux de vie/de nuit. (systèmes de vidéosurveillance, de contrôle d’accès des véhicules
et des personnes, traçage et suivi des véhicules couplés à l’identi-
Pour les interventions qui le nécessitent, le chef de départ et/ou fication de tous les membres de l’équipage par tags RFID (identi-
l’officier réunissent le personnel en salle de formation pour le fication par radiofréquence) dans les équipements de protection
débriefing. individuelle du personnel et dans les parties solides du matériel)
et géré via un système informatique redondant.
« Au-delà pourra apparaître un “altruisme désintéressé“ où chacun
comprendra que le bonheur de l’autre, même s’il ne lui est pas Le Centre de traitement des alertes gère l’ensemble des commu-
utile, peut aussi contribuer à son propre bonheur. Qu’être altruiste, nications radio avec les équipes envoyées sur le terrain grâce au
même de façon désintéressée, est en soi gratifiant parce que cela réseau ASTRID (réseau spécifique aux services de secours et de
rend plus heureux, plus ouvert, plus intelligent même. On essaiera sécurité) et aux postes fixes installés sur la table de travail.
non plus de plaire à l’autre, mais de faire plaisir à l’autre, ce qui est
totalement différent. Et l’on tentera de laisser un meilleur souvenir Les moyens informatiques équipant le Centre de traitement des
aux générations suivantes. Il ne sera plus moderne d’être indivi- alertes permettent d’apporter de précieux renseignements aux
dualiste. Il ne sera plus moderne d’accumuler. » Jacques Attali, intervenants : itinéraires (voire itinéraires bis), ressources en eau,
Histoire de la modernité – Comment l’Humanité pense son avenir ?, risques spéciaux contenus dans les bases de données du SRI,
Éditions Robert Laffont, Paris, 2013, p. 186. relevés des canalisations gaz, plans internes d’urgence des établis-
sements ou installations à risque (plan OS SNCB, PIU du BSCA,
« Nous pouvons alors entrer dans l’extraordinaire cercle vertueux entreprises SEVESO), liaisons aux bases de données des produits
de la vie : plus on aide les autres, plus on est heureux ; plus on est dangereux, accès aux pages Web des radars des précipitations,
heureux, plus on a envie d’aider les autres. » Frédéric Lenoir, données météo, des zones inondables et données hydrologiques
Du bonheur, un voyage philosophique, Fayard, Paris, 2013, p 108. de la Région wallonne, Street View, les moyens d’affichage via
l’accès aux images vidéo des caméras de surveillances de la ville,
LE CENTRE DE TRAITEMENT DES ALERTES (CTA), UN CENTRE desTEC, de la SNCB, de la police (autoroutes, hélicoptères…).
NÉVRALGIQUE DE L’OPÉRATIONNEL.
La visualisation en continu de la position de tous les véhicules sur
« Dans un service d’incendie, le Centre de traitement des alertes une carte dynamique ainsi que des images obliques des bâtiments
est l’une des pièces maîtresses contribuant à la réussite de l’inter- depuis le logiciel de dispatching améliorent encore l’apport d’infor-
vention ! » Philippe Samyn mations pertinentes à la direction des opérations lors de chaque
intervention.
