Page 218 - LA CASERNE DES POMPIERS (FR)

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Les eaux récoltées sur la plaine de manœuvres bordant la tour
d’exercices au nord du bâtiment sont collectées dans un réservoir
en béton enterré de 20 m³ disposant d’un trop-plein raccordé à
l’égout. Le réservoir est raccordé à une borne d’incendie et sert
de source d’eau aux exercices d’extinction de véhicules et foyers
d’hydrocarbures. Les émulseurs utilisés pour l’extinction des feux
de classe B (feu gras) sont biodégradables, autorisant leur rejet
à l’égout public.
Les eaux usées produites sur le site sont évacuées sur le réseau
d’égout localisé dans la rue de laTombe en contrebas. Selon
leur origine, certaines eaux usées sont traitées avant leur rejet
à l’égout :
– les eaux de la cuisine au niveau 4 transitent par un séparateur
de graisses placé au niveau 2 ;
– les eaux du parking au niveau 0 sont traitées dans un séparateur
d’hydrocarbures enterré.
ZONAGE DU BÂTIMENT
Nous avons vu que la nouvelle caserne des pompiers de Charleroi
abrite des locaux regroupés en quatre entités d’utilisation et d’occu- les installations techniques devant être placées dans l’ambiance
pation distinctes :
– une entité logistique (hall des véhicules, atelier, garage,
stockage…) ;
– une entité administrative ;
– une entité à occupation permanente accueillant le personnel
opérationnel de garde par shift de 24 heures ;
– une entité d’exercices intégrant les abords.
Le rassemblement des locaux de chaque entité, dispersés dans
les cinq étages du bâtiment selon des logiques de proximité avec
d’autres entités et de fluidité des interventions, a servi de base
à la définition des quinze zones d’utilisation des installations
techniques :
– niveau 0 : parking et locaux logistiques ;
– niveau 1 : hall véhicules, hall ambulances, locaux logistiques ;
– niveau 2 : locaux logistiques, locaux administratifs ;
– niveau 3 : salle de formation, zone de repos/nuit, centre
de traitement des alertes (CTA), zone administrative, zone
fitness, salle de sport ;
– niveau 4 : réfectoire, cuisine.
Chaque zone est raccordée aux réseaux de distribution communs
avec interposition d’organes d’isolement et de partitionnement.
DISTRIBUTION DES INSTALLATIONS TECHNIQUES
La superposition de trames constructives tantôt orthogonales et
tantôt radiales sur les cinq niveaux construits nécessite de ratio-
naliser les implantations des locaux techniques pour simplifier la
distribution des réseaux des installations et limiter leur dispersion
dans le bâtiment. La majorité de ces locaux et les trémies servant
de liaisons entre les étages se sont naturellement logés en super-
position, dans les axes 11 et 12, entre les trois noyaux de circula-
tion verticale implantés le long du corridor central axé nord-sud.
Depuis les locaux abritant les raccordements aux réseaux urbains
au niveau 0, dont question ci-avant, la distribution principale est
réalisée par le corridor central, le long de l’axe 12, le long duquel
se succèdent les locaux :
– électrique abritant le tableau général basse tension ;
– de la citerne à mazout pour le groupe électrogène placé sur
la toiture de l’escalier sud à l’aplomb (et nécessitant un accès
aisé pour le fournisseur de carburant) ;
– de production d’eau chaude sanitaire en liaison avec les pan-
neaux solaires thermiques placés sur la toiture du hall de sport ;
– de la chaufferie disposant également d’un accès extérieur ainsi
que son local auxiliaire abritant le collecteur de distribution d’eau
chaude ;
– abritant l’UPS 2 et la centrale de gestion technique centralisée
(GTC) ;
– sanitaires abritant l’adoucisseur et le groupe de distribution
d’eau pluviale raccordé aux citernes enterrées dont question
ci-avant ;
– de production et de distribution d’eau glacée en liaison
avec les condenseurs placés en toiture.
Les quatre gaines principales adossées aux noyaux de distribution
débouchent en toiture et assurent la liaison indispensable avec
extérieure. L’air hygiénique nécessaire à la ventilation des locaux
est capté en façade ouest, au-dessus du volume du réfectoire et de
la cuisine au niveau 4, tandis que l’air vicié est refoulé à l’opposé,
au-dessus de la toiture du hall de sport. Les prises d’air hygiénique
tirent ainsi avantage des vents dominants et sont implantées à
l’abri des risques de pollution des gaz d’échappement dissipés par
les véhicules d’intervention sur la voirie qui entoure le bâtiment.
Les toitures surplombant les trois escaliers centraux sont « creu-
sées » pour accueillir les équipements extérieurs tels que les
condenseurs des installations de refroidissement des locaux infor-
matiques, les tourelles d’extraction du hall abritant les véhicules
d’intervention et des hottes de la cuisine, les condenseurs de la
production d’eau glacée et le groupe électrogène. Ces équipe-
ments sont dissimulés derrière une tôle perforée autorisant les
transferts d’air indispensables à leur bon fonctionnement.
Aux étages, la distribution des fluides depuis les gaines
et les locaux techniques transite par les corridors centraux
depuis lesquels chaque zone est alimentée.
VENTILATION
À l’exception du parking au niveau 0, exclu du volume chauffé du
bâtiment, et du hall abritant les véhicules d’intervention, dans
lequel les grandes portes sectionnelles sont fréquemment
ouvertes, les débits d’air de ventilation injecté et extrait dans
la caserne sont contrôlés mécaniquement.
Chaque centrale de traitement d’air combine la pulsion et l’extrac-
tion et intègre un récupérateur de chaleur à haut rendement (> 75 %)
ainsi que les filtres et batteries de chauffe et de refroidissement
nécessaires au traitement de l’air extérieur. Les récupérateurs
de chaleur à roue, autorisant simultanément celle de la chaleur
et de l’humidité sur l’air extrait, ont été privilégiés sauf pour les
centrales desservant les locaux logistiques, la zone « fitness » et