310-REAFFECTATION DE LA BRASSERIE LAMOT EN ESPACE DE BUREAUX POUR SEGHERS ENGINEERING

– Architecture.
– Ingénierie des structures.
– Architecture d’intérieur
– Ingénierie des techniques spéciales.
– Gestion du projet.
– Gestion de la Construction.
– Economie du projet.

La brasserie Lamot, qui a vu le jour en 1837, fut progressivement étendue jusqu’en 1911. Ses activités cessèrent en 1950.

Les bâtiments furent partiellement démolis dans les années ’80. Au début des années ’90, une première tentative de transformation aboutit à la modification de l’aspect extérieur des constructions subsistantes.

La documentation existant tant au service des Monuments et Sites, que dans les archives de l’Etat et concernant le bâtiment original est malheureusement très pauvre.

Le bâtiment actuel comporte six volumes différents.

Le volume 1, basé sur un rectangle régulier de 8m sur 24m, comporte cinq niveaux présentant des hauteurs variant entre 2,29 et 2,50m. Le volume 1 est relié par sa façade Ouest au volume 2.

Le volume 2, de plan irrégulier, s’étend sur quatre niveaux. Le rez-de-chaussée de cette partie présente une hauteur correspondant à deux niveaux.

Deux plus petits volumes plus ou moins rectangulaires (3 et 4) occupent le côté Nord du volume 1; ils présentent également des hauteurs sous plafonds variables.

Le volume 5, une touraille de forme rectangulaire surmontée d’une magnifique cheminée cylindrique, occupe l’angle Nord-Ouest formé par les volumes 1 et 2.

La “maison du brasseur” (volume 6) occupe la partie septentrionale du site. Elle comporte un vide ventilé, deux niveaux d’habitation et un grenier.

La restauration et la transformation en espace de bureaux débute en 1994.

Les cinq premiers volumes sont occupés depuis septembre ’96; en février ’97, leur transformation était presque achevée.

L’étude de la restauration de la “maison du brasseur”, ainsi que l’étude d’extensions futures sont actuellement en cours.

L’esprit dans lequel la transformation actuelle de la brasserie a été réalisée se veut minimaliste,  humble et respectueux de l’ensemble bâti existant.

L’aspect original extérieur a été conservé exception faite des nouvelles menuiseries en bois peint de couleur gris clair, de l’aménagement de la cour intérieure, qui est dû à J. Wirtz et de la couverture des cours réalisées au moyen de volumes de verre et de garde-corps légers en acier.

A l’intérieur du bâtiment, l’intervention s’est d’abord axée sur la réalisation d’une structure stable et résistante au feu.

Là où nécessaire, de nouvelles fondations ont été exécutées et des planchers en bois légers et pourris ont été remplacés par de nouveaux planchers en béton.

La maçonnerie des murs fissurés et dangereux a été réparée brique par brique; Le mur porteur Ouest du volume 1, d’une épaisseur apparente de 50cm, a même dû faire l’objet d’une reprise en sous oeuvre, après la découverte de nombreuses gaines dans son épaisseur et le constat qu’en fait, à certains endroits cruciaux, son épaisseur réelle se limitait à deux murs de 9cm d’épaisseur. Cette découverte inattendue survint au moment du percement de nouvelles baies dans le mur.

Le défi du projet de transformation a consisté à implanter les escaliers de manière juste et à apporter de la lumière naturelle dans un maximum d’espaces de travail. Il en résulta finalement le choix de réaliser un atrium étroit entre les volumes 1 et 2.

Ce geste simple autorise le placement de fenêtres sur une trame régulière dans le mur Ouest du volume 1, ce qui permet le placement de deux postes de travail dans la largeur de cette zone.

L’atrium comporte un escalier hélicoïdal en acier, avec des marches en bois, et un ascenseur vitré.

L’escalier principal en béton revêtu de bois est situé dans le prolongement de l’atrium entre les zones 1 et 5. Il donne accès aux toitures terrasses. Une couverture vitrée de forme irrégulière et polygonale protège l’atrium et l’escalier principal.

A côté de sa fonction principale de source de lumière naturelle, l’atrium sert également de conduit d’évacuation de l’air vicié des volumes 1 et 2. En effet, bien que toutes les fenêtres soient ouvantes, et compte tenu de la hauteur restreinte sous plafond, il est nécessaire de disposer d’un apport d’air complémentaire dans ces deux volumes. Cette ventilation mécanique limitée est utilisée la nuit pour assurer le rafraîchissement des maçonneries apparentes et de la structure en béton pendant la période d’été.

Tout comme dans les installations de Samyn et associés (situées chaussée de Wateloo, 1537,  B-1180 Bruxelles), une vieille ferme rénovée datant du début du 19ème siècle, les menuiseries extérieures sont placées, lorsque c’est possible, dans le plan extérieur de la façade. Cette manière de faire permet le placement d’un matériau isolant et de miroirs sur les retours de baies, ce qui permet d’éliminer les ponts thermiques et accroît les apports de lumière naturelle.

Des planchers surélevés en planches de merbau de 23mm d’épaisseur couvrent tous les sols, de même que les toitures terrasses. Les câblages électriques et data, ainsi que les conduites d’eau et de chauffage isolées sont disposées sur les dalles de béton sous ces planchers.

Des volumes verticaux en verre feuilleté transparent  sont simplement placés entre plafond et sol, sans structure complémentaire, pour délimiter des bureaux individuels. Des portes pleines en bois donnent accès aux espaces fermés ainsi obtenus.

Un système de mobilier compact a été développé pour assurer une grande variété dans la disposition des postes de travail. Il est basé sur un module présentant une double hauteur utilisable de 375mm sous les plans de travail, équipé de panneaux coulissants. Un éclairage fluorescent indirect est intégré dans les modules situés au-dessus de ces plans de travail.

• TRENDS-TENDANCES (France), April 1997, pp. 65-70; pp. 59-64; (Belgium).
• Jaarboek ARCHITECTUUR VLAANDEREN 1996-1997, Ministerie van de Vlaamse Gemeenschap, pp. 174-175; (Belgium)
• DAS BAUZENTRUM, Fachzeitschrift für Architekten und Bauingenieure. 2/97 März, pp. 28-31;(Germany)
• L’ARCA INTERNATIONAL n°26, January 1999, pp.90-91; (France)
• INTERIOR SPACES OF EUROPE, volume 2, ” A pictoral review of European interiors “; The Images Publishing Group Pty Ltd, Melbourne, Australia, 1999, pp. 70-75; (Australia).
• ARCHITECTURE INTERIEURE CREE, n°289, pp 70-73. “Entre préservation et remises aux normes”; (France). 

• TRENDS-TENDANCES : Building of the Year 1997; finalist, April 1997;(Belgium).

Bâtiment : Jan Verlinden.
Modèle : SAMYN and PARTNERS.