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L’ÉCLAIRAGE ARTIFICIEL
L’ÉCLAIRAGE DE LA LANTERNE DANS L’ATRIUM Au fond de l’atrium, des luminaires linéaires verticaux
éclairent, en lumière blanc chaud, les deux façades qui
Le projet initial prévoyait de manifester la présence de la encadrent la lanterne. Le contraste entre le verre sérigraphié
lanterne à l’extérieur en équipant chaque élément de vitrage blanc et la chaude tonalité du bois renforce la perception de la
d’un éclairage individuel à couleur adressable. Cette installation profondeur de la scène.
aurait permis d’y afficher des images, éventuellement
mouvantes, dont chaque vitrage aurait constitué un pixel. L’ÉCLAIRAGE DES GRANDES SALLES DE CONFÉRENCE
Des considérations de rationalisation de l’exécution, de Dans les salles de conférence, le projet initial consistait en
consommation énergétique et de coût ont poussé à simplifier le groupes de luminaires orientables encastrés inscrits dans le
projet. L’installation mise en œuvre est nettement plus discrète calepinage elliptique du plafond revêtu de feutre acoustique. La
et plus simple, mais elle est aussi plus urbaine et, tout bien réflexion qui a conduit à passer à un plafond en cassettes calepiné
considéré, plus juste. sur une maille orthogonale de 60 x 60 cm incluait bien entendu le
système d’éclairage. Les luminaires sont devenus fixes, mais leur
En effet, plutôt que d’utiliser la lanterne comme support nombre a été augmenté, de façon à maintenir une couverture
d’images porteuses de significations diverses, elle s’applique à adéquate de l’ensemble des tables de conférence tout en évitant
manifester la présence de sa forme elle-même, non seulement l’ombre portée des tirants de la dalle supérieure. Les luminaires ne
dans la ville mais aussi dans le temps, telle une lanterne urbaine. suivent dorénavant les ellipses que de façon approximative : cette
touche aléatoire s’intègre à merveille dans le dessin rectiligne mais
Des luminaires linéaires sont placés verticalement sur les mouvementé du plafond multicolore.
parcloses intérieures de la double façade nord de l’atrium et
projettent à l’horizontale une lumière blanche uniforme sur la L’éclairage général est fourni par un ensemble de luminaires
lanterne. L’intensité et la température de couleur de la lumière encastrés, équipés de réflecteurs à haute performance, de lampes
sont modulées selon les variations de la lumière naturelle au aux iodures métalliques de 35 W et 3 000 K et d’optiques à faible
fil des jours et des saisons. Ce « message » minimaliste, fait éblouissement (UGR < 19).
de lumière et d’ombre, est en outre nettement mieux adapté
qu’une image détaillée à une vision à travers le patchwork. Une rangée de luminaires orientables est également placée sur
la coursive périphérique de la salle et éclaire le plafond coloré.
Seuls les profilés verticaux correspondant à la silhouette de la Une rangée des mêmes luminaires était prévue le long de l’anneau
lanterne sont équipés de modules LED en vue de concentrer la central reprenant les tirants structurels de la dalle de plancher
mise en lumière sur elle seule. Leur fixation sur les parcloses est supérieure, mais ils n’ont jamais été placés en vue d’alléger
parfaitement invisible. l’installation, la lumière réfléchie et l’éclairage périphérique
suffisant à révéler le chatoiement des couleurs du plafond.
Le luminaire consiste en un profilé d’aluminium extrudé
d’une longueur de 1 770 mm, équipé de quatre modules LED Différents scénarios d’allumage sont également prévus en vue
recouverts d’un diffuseur microprismatique. Les modules d’ajuster le niveau d’éclairement, soit à une utilisation normale,
contiennent des LED de deux températures de couleur : soit aux conditions de prise de vue télévisée.
blanc chaud (3 000 K) et blanc froid (5 000 K). Un système
DALI (Digital Addressable Lighting Interface) permet de doser
la température de couleur entre ces deux valeurs ainsi que
l’intensité lumineuse. Ces deux paramètres peuvent varier en
continu, par exemple de froide et intense en journée à chaude
et tamisée le soir et la nuit. Une autre possibilité consiste à faire
varier l’intensité sur un rythme relativement rapide (quelques
dizaines de secondes), de façon à suggérer l’idée d’une
pulsation : le battement de cœur d’Europa.