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LES CAILLEBOTIS
Europa compte pas moins de 8 200 m² de planchers en
caillebotis d’acier. Légers et transparents, ceux-ci servent de
planchers de travail pour les tâches de maintenance et ne sont
accessibles qu’au personnel autorisé. Ils prennent la forme de
coursives linéaires, de fermetures de vides techniques dans le
plancher ou encore de plateformes autonomes.
Une faible proportion de ces planchers a une fonction
strictement technique, comme les caillebotis obturant à
chaque niveau les trémies techniques ouvertes.
Beaucoup, en revanche, sont visibles dans l’espace et
assument un rôle dans l’expression architecturale.
Ainsi, l’ombrelle photovoltaïque (voir « l’ombrelle
photovoltaïque » p. 190) comprend un plancher en caillebotis
d’acier galvanisé d’une surface de 5 423,76 m², dont la
fonction première est de permettre d’accéder aux panneaux
photovoltaïques pour leur maintenance. Il sert en outre de
pare-soleil pour la toiture vitrée de l’atrium et, d’un point de
vue architectural, c’est lui qui donne l’essentiel de sa matérialité pour récolter et rejeter l’eau de pluie qui ruisselle sur la façade,
à l’ombrelle qui couronne le bâtiment.
Quelques mètres plus bas, la structure tridimensionnelle de
la toiture de l’atrium constitue un volume de 1,35 mètre de
haut traversé en tous sens par des membrures obliques. La
face inférieure de la structure prend la forme d’une grille dont
la maille carrée de 2,70 mètres de côté est systématiquement
divisée en deux rectangles égaux, selon une direction alternée
d’une maille à l’autre. Chaque demi-maille est obturée par un
caillebotis en acier galvanisé laqué blanc, dont le sens de portée
est également alterné, ce qui se manifeste en vision oblique
par la manière différente dont chaque orientation accroche
la lumière. Ce plancher technique donne accès à tous les
équipements installés dans l’épaisseur de la structure de toiture
(sous-face des lanterneaux de toiture, éclairage, détection
d’incendie, évacuation d’eau de pluie, certains systèmes de
nettoyage, etc.) tout en diffusant la lumière dans l’atrium
à la manière d’un velum textile blanc.
Les locaux techniques au 12e étage de la lanterne sont
séparés de leurs homologues du bâtiment en L par les grandes
trémies verticales de ventilation. La communication entre les
deux locaux s’effectue donc par l’extérieur via une coursive
accrochée sur tout le périmètre de l’émergence de la lanterne,
au-dessus de la toiture de l’atrium. Bien que de plan annulaire,
le plancher est entièrement réalisé en éléments de caillebotis
rectangulaires standards : les éléments sont suffisamment
étroits pour que les espacements triangulaires qui les séparent
présentent une largeur qui reste partout inférieure ou égale à
celle d’une maille du caillebotis.
La façade extérieure de l’atrium est constituée d’un patchwork
de châssis de fenêtres en bois récupérés. Ceux-ci sont
assemblés dans des cadres en acier inoxydable microbillé, de
dimension 5,40 x 3,54 m, comprenant également une coursive
de 60 cm de large courant à l’horizontale sur toute la longueur
des façades nord et est. Celle-ci sert de support et d’accès de
secours pour la nacelle coulissante de nettoyage de la façade.
En plus, elle agit comme brise-soleil et son profil est dessiné
protégeant ainsi les menuiseries en bois.
Les salles de conférence dans la lanterne sont entourées,
à une hauteur de 3,29 ou 3,44 mètres selon les cas, par une
coursive constituée de lattes perpendiculaires à la paroi et
fixées sur cette dernière, reliées le long du bord libre par une
latte cintrée de même section. L’ensemble est laqué blanc.
Cette structure minimale supporte le poids d’un homme. En
plus de permettre l’accès aux vitrages de la rangée supérieure
de cabines de traduction, elle supporte divers équipements
audiovisuels nécessaires au déroulement des sommets :
caméras, antennes et écrans vidéo géants. D’un point de vue
architectural, elle apparaît comme une ligne blanche continue
qui fait le tour de la salle à mi-hauteur et, accompagnée par la
rangée de luminaires accrochés au mur au-dessus d’elle, elle
ajoute une échelle de perception plus fine à la paroi de la salle,
faite de grandes surfaces de verre et de feutre gris.