Page 205 - LA CASERNE DES POMPIERS (FR)
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Exemple 1 : Étude de l’éclairage du hall sportif traversant les patios va passer au contact des plans d’eau et va
L’objectif recherché ici consiste à atteindre une homogénéité se charger en humidité, apportant ainsi un pouvoir réfrigérant
maximale de l’éclairage naturel du hall en minimisant les dû à l’énergie latente de vaporisation de l’eau.
risques d’éblouissement des utilisateurs. L’architecte s’est
naturellement tourné vers le polycarbonate pour ses caractéris- – Les baies vitrées doivent en outre présenter des performances
tiques intéressantes de diffusion de lumière et de transmission thermiques efficaces 6 et gérer/valoriser les apports solaires.
de lumière élevée. Malgré un haut taux d’ouverture, l’idée
était également de rester sur un standard de performances Des simulations dynamiques sur des zones ciblées ont visé à
thermiques élevées et de ne pas faire du hall une faiblesse de déterminer les besoins en énergie pour le chauffage et le refroi-
l’enveloppe. Les éléments polycarbonates latéraux 9 parois dissement ; les puissances solaires nettes au droit des fenêtres
sélectionnés (Ug = 0,99 W/m²K) atteignent une transmission du bâtiment ont permis de guider les choix en matière de ges-
lumineuse de 40 % et les 55 m² de lanterneaux une transmis- tion/valorisation de ces apports gratuits. Les facteurs solaires et
sion lumineuse de 38 %. l’implantation des protections solaires extérieures ont suivi les
Les résultats obtenus par simulation 4 sont les suivants : conclusions de ces simulations.
Facteur de lumière du jour 5 moyen : 4,47 %
Facteur de lumière du jour maximum : 7,68 % Aux niveaux 3 et 4, les façades les plus exposées sont protégées
Facteur de lumière du jour minimum : 2,59 % par des protections solaires extérieures motorisées et en périphé-
Facteur d’uniformité : 58 % rie, par la tôle perforée présentant un pourcentage d’ouverture de
50 %. Les facteurs solaires g 7 des vitrages sont compris entre 0,5
Les résultats montrent que pour obtenir l’éclairage de dimension- et 0,6, à l’exception des vitrages périphériques où le facteur solaire
nement de 458 lux (valeur de dimensionnement de l’éclairement est de 0,4. Le but est de garantir, lorsque cela est nécessaire, que
artificiel prévu et déterminé par calcul Dialux©), l’éclairage naturel ces surfaces vitrées présentent un facteur solaire combiné vitrage
obtenu permettra de se passer des luminaires près de 70 % du et protection (gtot) inférieur ou égal à 20 %.
temps d’utilisation (sur une base d’un horaire standard de bureaux
8h-18h). [Fig. 4] Patios : Vitrage AGC planiclear Ug = 1,1 W/m²K g = 0,64 et protec-
tion solaire mobile Helioscreen white g = 0,24 : gtot = 0,15.
Exemple 2 : Éclairage naturel des locaux donnant sur les patios Bandeau périphérique : Vitrage AGC planistar sun Ug = 1,0 W/m²K
Plusieurs éléments ont influencé le choix de l’architecte pour g = 0,38 et protection solaire fixe g ≤ 0,5 : gtot = 0,19.
opter pour des plans d’eau au niveau des patios. L’eau possède
un facteur de réflexion proche des 80 %, ce qui est environ Les simulations dynamiques montrent que l’utilisation des protec-
deux fois plus élevé que celui d’une toiture conventionnelle tions solaires apporte un gain supérieur à 46 % sur la puissance
(revêtement bitumineux). [Fig. 5] Au-delà de cet aspect, on frigorifique nécessaire pour garantir le climat intérieur pour les
peut y voir d’autres atouts plus difficilement quantifiables tels locaux orientés sud. [Fig. 6]
que le refroidissement adiabatique. En été et en mi-saison, l’air
Fig. 5 : Visualisation des résultats obtenus – facteur
de lumière du jour (Autodesk Ecotect Analysis©)
Fig. 6 : Exemple de zones du bâtiment étudiées spécifiquement
par une simulation thermique dynamique (logiciel Trnsys©) afin
d’évaluer les besoins annuels et les puissances solaires sur les
façades. Implantation finale des protections solaires (jaune : screen
extérieur ; orange : tôle perforée).