566 – MAISON DE REPOS ET DE SOINS “BROEKPOORT”

• Aménagement des abords.
• Architecture.
• Architecture d’intérieur.
• Structure.
• Techniques spéciales.
• Économie du projet.

Le concept
Une maison de repos et de soins est d’abord une maison avant d’être un établissement de soins. Il ne s’agit pas d’une sorte d’hôpital, une institution autonome qui isole ses patients pour les prendre en charge, mais plutôt de la combinaison équilibrée, en un seul ensemble organique, de deux ressources :

• D’une part des lieux de vie collective pour des personnes âgées nécessitant une certaine assistance,
• D’autre part, des lieux de service, en ce compris les soins, mis à disposition du quartier et de la ville, ainsi que des lieux de vie qui se trouvent à proximité.

L’intégration urbaine
Implantée sur une friche industrielle, la maison de repos et de soins s’inscrit dans la ville, en extension de l’axe vert qui longe la Senne couverte à l’ouest du terrain, tout en se reliant à l’environnement par des liaisons et des accès fonctionnels au nord et à l’est.
La séparation des trafics piéton et automobile est effective.
Un accès privilégié s’offre aux piétons et aux vélos le long de la Senne couverte, la terrasse de la cafétéria s’ouvrant de ce côté.
A l’est, les visiteurs et le personnel accèdent au site par une voirie traversante à trafic lent, sans croisement avec les livraisons ; les deux zones de service sont en effet situées aux deux extrémités nord et sud du complexe. Vingt emplacements de parking sont aménagés de part et d’autre de l’allée d’accès. Vingt autres places, protégées par le surplomb du bâtiment, attendent les visiteurs près de l’accueil central.
Quant aux véhicules d’intervention des services de lutte contre l’incendie, ils bénéficient d’un accès périphérique complet, y compris à l’intérieur des patios.

Le rez-de-chaussée
Par sa disposition en trois “papillons” accolés, le rez-de-chaussée génère une système de volumes ouverts et fermés qui permet d’organiser efficacement les nombreuses fonctions qui y cohabitent : soins destinés aux patients ambulants dans le centre de jour, accueil des visiteurs, accès du personnel et des prestataires de soins, cafétaria, bureaux, livraisons, parking, etc. Les jardins peuvent être ouverts ou fermés (à l’usage de l’unité réservée aux personnes confuses, par exemple).
La concentration des fonctions logistiques près des noyaux d’ascenseurs rend les trajets utilitaires particulièrement courts.

Les niveaux +1 et +2
A chacun des deux niveaux de séjour, la disposition en trois unités de 48 lits desservies chacune par un noyau d’ascenseurs et organisées autour de grandes salles de séjour permet une grande flexibilité d’aménagement et de partitionnement.

En particulier, l’isolement de l’unité réservée aux personnes confuses s’effectue très simplement par le placement de deux portes contrôlées. Les ascenseurs débouchent dans les séjours communs, lesquels jouent le rôle d’espaces tampons entre le public (l’extérieur) et le privé (les chambres).

Le passage aisé d’une unité à l’autre facilite l’organisation d’activités communes pour tout un niveau où pour toute la maison.

Les séjours communs s’ouvrent dans les quatre directions et bénéficient chacun d’un grand jardin en terrasse et de deux terrasses plus petites.
La forme en papillon des ailes fait bénéficier les chambres d’une orientation est ou ouest et offre à chacune d’entre elles une vue dans deux directions différentes. Chaque chambre est aussi équipée d’un balcon privatif.

Les couloirs à redans se prêtent bien mieux à l’interaction entre les habitants que ne le feraient des couloirs rectilignes.

La toiture
La toiture est entièrement accessible par les trois batteries d’ascenseurs et constitue le jardin privé de la maison de repos, ouvert à l’appropriation des pensionnaires. Agrémentée de bancs, elle est aménagée, en tout ou en partie, en jardin potager entretenu par les pensionnaires et un bac à sable fait la joie de leurs petits-enfants. Des pergolas protègent les circulations.

Document E41_01/566-Fr Édition du 2012-09-25