382-Puente Henriquez

• Architecture paysagère.
• Architecture.
• Structure.
• Technique Spéciales.
• Architecture d’intérieur.

La ville de Copiapo est une ancienne ville minière dans le désert au nord du Chili, à mi-chemin entre la cordillère des Andes et la côte pacifique.

En bordure du Rio Copiapo, elle bénéficie du paysage relativement verdoyant de la vallée qui contraste avec les montagnes désertiques avoisinantes.  En plein renouveau économique, la ville, qui s’était développée jusqu’il y a peu exclusivement sur la rive Nord, connaît aujourd’hui un développement important sur la rive Sud. La liaison entre les deux rives n’est constituée que de la Panamericana et de routes en terre difficilement carrossables inondées à chaque crue.  Le Rio Copiapo est en effet un fleuve capricieux qui inonde la partie basse de la ville régulièrement, son lit se déplace et sa largeur peu passer de 20 à 200 m.  Pour remédier à cette situation  la ville projette de réaménager toute la zone du Rio en un parc urbain inondable en cas de crue, où le fleuve est canalisé en fonction de ses différents niveaux et où les rives du Rio sont stabilisées et urbanisées.  Le pont Henriquez et son lac artificiel, projetés comme un ensemble indissociable, constituent le projet-phare de cet aménagement paysagé et urbain de grande envergure. Il est l’élément principal de centralité et de liaison urbaine entre les deux rives. Il s’inscrit dans le prolongement parfait des artères principales des deux rives et  il  est à la fois pont, bâtiment et place, à l’image du Ponte Vecchio à Florence.

C’est un ouvrage de 200 m de long, de 30 m de large et de 15 m de haut constitué, à la manière d’une gigantesque halle sur pilotis, de multiples portiques métalliques identiques qui se répètent régulièrement pour porter, au-dessus du tablier, une toiture ajourée en tôle ondulée qui recouvre la quasi-totalité du pont.

Le tablier du pont, large de 30 m est constitué d’un platelage en bois déposé sur des  poutres en multi-treillis, elles mêmes portées tous les 23 m par de fines colonnes métalliques dont les pieds reposent au niveau de l’eau sur des piles en béton armé.  La partie centrale du tablier sert à la circulation des voitures et des piétons (3 m + 9 m + 3 m), alors que les deux travées latérales (2 x 7.5 m), développées sur  2 niveaux, sont réservées à des espaces polyvalents.  Des plates-formes sont aussi aménagées sous le tablier dans les poutres multi-treillis. Les plates-formes supérieures et inférieures sont fermées par du vitrage et reliées au tablier principal par des escaliers. L’espace du pont  peut être ainsi réservé, en tout ou en partie, à l’enseignement et à des manifestations diverses telles que marchés, foires commerciales, manifestations culturelles ou religieuses.  Le pont Henriquez est non seulement un lieu de centralité et de rassemblement où les habitants peuvent s’identifier à leur ville, mais aussi un lieu d’ouverture  sur toute la région, à l’image d’une fenêtre ouverte sur le Rio, la vallée, le désert et  la montagne.

Document E41_01/382 -Fr Édition du 2001-03-20

• ATACAMA. un diario de opinion; and CHARNARCILLO. El diario de la mineria. Press review concerning the bridge of Copiapo (01/382); 2001.03.23/27/28/30; (Chile). 
• ABSTRACT Magazine, August-September 2001, pp 38-42 ” Le pont HENRIQUEZ-BRUG/BRIDGE ” ; (Belgium).
• ARCHITECTURE méditerranéenne, n°56, December 2001, pp 118-121 ; “Le pont Henriquez, Copiapo, Région d’Atacama, Chili” ; (France). 
• C.A. Revista Oficial del Colegio de Architectos de Chile, a.g, n°108, janvier-février-mars 2002; pp 46-49; “Puente habitado en una laguna, puente el palomar di Copiapó”; (Chile). 

Modèles : M. I. N. V. U.
Dessins (A) : Samyn and Partners et Claudio Pavez