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‘FLEX-OFFICE, A NEW WORLD OF WORKINg’
uN NouVeAu CoNCePt PouR L’oRGANiSAtioN DeS BuReAux
Les études préparatoires d’AGC et de Progema permettent d’opter résolument pour un ensemble de bureaux contemporain, selon le concept du ex-of ce. Le principe est très simple : les employés circulent dans le bâtiment en fonction de la tâche à accomplir. Ils travaillent où et avec qui ils veulent et n’ont pas de poste de travail xe.
Ce concept repose sur des arguments de poids. L’aspect éco- nomique en est un : selon les statistiques, les bureaux ne sont jamais occupés par plus de 70% des employés. Les 30% restants travaillent chez eux, selon des horaires exibles, sont en déplace- ment, malades ou en congé. Une partie des bureaux est donc inuti- lisée. Le ex-of ce prévoit 30% de surface en moins pour un même nombre d’employés, ce qui représente une sérieuse économie.
L’ef cacité des travailleurs en est un autre : en choisissant de s’ins- taller où ils veulent et en ayant la possibilité de circuler librement dans tout le bâtiment, les employés se sentent « chez eux » plutôt qu’au travail. On travaille mieux lorsqu’on se sent bien.
En n, un troisième argument repose sur la façon dont s’effectue aujourd’hui le travail de bureau. Les personnes traitent les don- nées sur leur ordinateur portable, leur tablette ou leur smartphone et utilisent donc de moins en moins le poste xe. Elles com- muniquent aussi à l’aide de ces instruments : chat, sms, appels mobiles. Les postes de téléphone xes sont souvent devenus super us. Les discussions en groupe prennent aussi une part importante du travail. Elles prennent place dans des espaces
de réunion qui offrent l’intimité nécessaire et sont équipés de technologies audiovisuelles.
Le ex-of ce recherche donc l’ef cacité de diverses manières, sur une surface au sol plus réduite (seulement 70% de la surface auparavant disponible), partagée par la collectivité.
Un tel environnement de travail dynamique comprend plusieurs zones, chacune étant conçue pour son utilisation spéci que et ayant son caractère propre. Outre les groupes de bureaux pay- sagers, chaque étage de chaque aile offre de petits espaces clos favorisant le travail individuel : ce sont les « bulles », insonorisées et prévues pour deux personnes.
À proximité des « bulles » ou regroupés avec elles, de petits espaces de réunion sont prévus pour quatre à six personnes. Des lounge, zones de repos équipées de fauteuils, complètent le dispositif.
Ce concept, le « New World of Working » (NWOW), est élaboré pour tous les employés. L’utilisation du papier est fortement réduite, donc aussi les meubles de classement. Les affaires personnelles sont rangées dans des casiers individuels à l’entrée de chaque aile. Comme le règlement de la maison le stipule, les espaces de réunion sont réservés pour une durée limitée via un système électronique, que ce soit via Outlook ou par encodage direct sur les écrans disposés aux entrées des salles.
Tout ceci a également des conséquences sur la conception du bâtiment. Pour atteindre la exibilité absolue dans l’aménagement des plateaux, une étude approfondie de l’intégration des équipe- ments techniques est réalisée : implantation et dimensionnement de la ventilation et des éléments de chauffage, réseau de câblage électrique et informatique et implantation des points de connexion dans le sol.Toutes ces installations techniques sont rassemblées dans le faux-plancher technique modulaire, lequel, recouvert de tapis et facilement accessible partout, permet de se passer d’un faux-plafond.
Cette grande complexité technique est à peine visible dans les locaux. Les éléments de chauffage et les convecteurs, tous deux en modules d’1,35 m, se présentent comme de nes grilles en bois. Les accès aux câbles électriques et informatiques sont invisibles. Ils sont distribués selon un tracé régulier dans le faux- plancher et peuvent donc être retrouvés facilement. Ce tracé est établi en fonction des meubles de bureau et de leur disposition, les câbles qui alimentent les prises électriques des plans de travail passant par les pieds des bureaux. Cela évite la gêne, même visuelle, que représentent des câbles traînant sur le sol.
La structure du bâtiment, dalles de planchers et colonnes peints en blanc, reste visible et les ouvrages de nition sont réduits
au minimum. Le blanc est omniprésent : les parois légères qui séparent les « bulles » et les locaux de réunion sont plafonnées
et peintes en blanc ; les baf es acoustiques et les appareils d’éclai- rage au plafond sont blancs ; le maître d’ouvrage, en accord avec les concepteurs, a opté pour un mobilier de bureau ergonomique également blanc. Le revêtement de sol en tapis gris clair neutre (gris pur) augmente le confort acoustique des utilisateurs.
La menuiserie intérieure (les châssis de fenêtres et les portes des locaux individuels) ainsi que les allèges de fenêtres sont réali- sées en chêne. Ce matériau chaud forme un beau contraste avec le blanc et le gris et contribue au confort visuel ; il favorise une ambiance de travail agréable et familiale.
Dans chaque aile de bureaux, AGC prévoit des « murs de commu- nication ». Fixés au mur comme de grandes toiles, ces grands pan- neaux magnétiques en verre permettent aussi l’écriture. Chacun de ces panneaux interactifs est d’une couleur qui rappelle celle de la fresque qui lui correspond dans la galerie centrale, aidant ainsi à l’orientation des utilisateurs.