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L’attrait des grandes entreprises pour Louvain-la-Neuve a rapi- dement conduit à la saturation des zones de la ville initialement destinées à les accueillir. Il a donc fallu en allouer de nouvelles en étendant le périmètre de la ville, entre autres à l’est de la route nationale n°4 (N4).
C’est avec la plus grande précaution que les terres de culture
et de prairies qui s’y trouvaient ont ainsi été concédées d’abord pour le Centre de recherche Shell en 1986, puis pour Sedilec en 1998 et nalement pour AGC en 2010.
Bordé à l’ouest par la N4 et de beaux arbres à haute tige préser- vés, et au sud par la sortie n°8a de l’autoroute E411 menant au centre ville, le site béné cie d’une implantation et d’une visibilité remarquables. Son traitement paysager et l’intégration du bâti- ment en sont d’autant plus délicats.
L’accès carrossable se veut discret. Il emprunte l’avenue Jean Monnet et pénètre sur le terrain par son « coin » nord-est, le plus bas. Une allée principale, au tracé courbe et en chemin creux, mène au perron, au hall d’accueil principal sud et au parking couvert. Une allée secondaire longeant le nord du site donne accès au hall secondaire et de livraison.
Une piste cyclable et un piétonnier, rendus au domaine public, relient également à la route N4 et aux arrêts de transports en commun.
Le stationnement est discrètement organisé sous le bâtiment sur une surface en pavés de béton ondoyant délicatement pour suivre le relief en pente douce du terrain.
Le traitement des abords vise à valoriser la biodiversité et s’orga- nise autour de trois pôles de diversi cation naturelle : la zone humide, le bocage et la prairie.
La pente naturelle du site est modelée en y créant des microreliefs recevant un réseau de bassins interconnectés de récolte des eaux pluviales et permettant une absorption douce des eaux de surface. La biodiversité et la diversi cation végétale sont fonction des diffé- rents microclimats et du degré d’humidité dans chaque bassin. Une ore de berge caractéristique se développe en bordure de ces bassins, constituée d’une végétation riche allant de la ore de type aquatique à celle de prairies semi-humides ou sèches.
Ces zones forment des refuges idéaux pour le développement d’écosystèmes naturels favorables aux populations d’oiseaux, d’insectes et de batraciens.
Une zone de bocage à la végétation diversi ée est réalisée à côté des zones humides. Elle est constituée de haies mixtes et d’arbres champêtres créant une variation paysagère, tant en termes de couleurs que de textures végétales.
Les essences choisies, avec leurs petits fruits et baies, confèrent à la haie mixte un rôle à la fois de refuge, de zone de nidi cation et de source alimentaire.
Le troisième pôle de diversité est assuré par les pelouses et
les prairies.
Ces zones de graminées sont gérées selon leur usage, soit de ma- nière extensive pour offrir des prairies naturelles, soit de manière intensive, constituant ainsi des pelouses pour la promenade.
La clôture du site fait l’objet du même soin d’intégration. Infran- chissable, elle est cachée dans une haie d’aubépines de faible hauteur n’entravant pas la vue du parc.
LE sITE ET LEs ABORDs
Aménagement du paysage : plan du projet